La majorité des lycées de la wilaya de Béjaïa ont renoué hier avec une activité normale. Après une semaine de crise marquée par une contestation bruyante des programmes des classes de terminale, jugés trop lourds, les lycéens ont repris le chemin de l'école. Le mot d'ordre de grève lancé par la coordination des lycées de Béjaïa a été largement suivi. Il a été ponctué par des marches toutes aussi nombreuses que bruyantes. Ni les sorties médiatiques du ministre de l'Education nationale pour rassurer, ni les commissions installées par la direction de tutelle locale à cet effet n'ont eu raison de la détermination des potaches à décrier le «lourd» programme d'étude. La dernière protestation remonte à samedi dernier. Depuis, la fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa les a appelés, à l'issue de la réunion de son bureau, au calme tout comme elle a appelé les parents à accompagner leurs enfants aux lycées pour ne pas subir la sanction des retards dans les programmes aux épreuves du baccalauréat. La fédération a déploré la densité des nouveaux programmes de la réforme du secteur de l'éducation et la surcharge des classes, un problème qui n'est pas encore pris en considération. La non-qualification de certains enseignants, notamment les contractuels n'ayant pas de formation pédagogique suffisante, a été relevée et jugée comme un point pénalisant les élèves. La même fédération sera présente aujourd'hui à la réunion avec l'inspecteur général du ministère de l'Education à Alger. Elle prendra également part au regroupement qui réunira les directeurs de l'éducation au lycée Hassiba Ben Bouali, sous la houlette du ministre de l'Education pour une évaluation exhaustive de l'application des programmes de la réforme, leur avancement ainsi que la préparation de l'examen. Ont-ils réussi à faire fléchir le ministère? Les programmes seront-ils allégés comme il a été revendiqué tout au long de la semaine dernière? On ne le saura qu'à l'issue des réunions programmées à partir d'aujourd'hui, entre le ministre et les fédérations de parents d'élèves.