«Le risque zéro en matière de terrorisme n'existe nulle part», a estimé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. La protection des édifices diplomatiques implantés en Algérie, notamment ceux de l'ONU, ne relèvent pas du seul ressort des autorités algériennes concernées. C'est ce qu'affirme le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, mercredi dernier, en marge des travaux de la 25e session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui s'est tenue à Tunis. «(...) Peut-être que les gens concernés, notamment les gens de la partie appartenant à l'ONU, n'ont pas évalué de la bonne manière les risques auxquels ils étaient exposés» a estimé le ministre de l'Intérieur. Celui-ci a rappelé que l'Algérie a déployé tous les efforts nécessaires à même de parer à toutes menaces ainsi que celles auxquelles sont soumises les représentations diplomatiques qui y sont présentes. En ce sens, il a précisé que «les mesures préventives de sécurité en Algérie sont prises, sans discrimination, concernant la protection des édifices, non seulement de l'ONU, mais aussi les représentations diplomatiques et les édifices publics nationaux». A en croire le ministre de l'Intérieur, si ces mesures ne sont pas toujours idéales, c'est parce que «le risque zéro en matière de terrorisme n'existe nulle part». Ne faisant aucune parcimonie d'arguments, il estime que même les pays les plus outillés et les plus riches, ayant de surcroît des grands moyens, sont menacés par le terrorisme. «Il y a matière à réflexion et certainement matière à apporter des corrections peut- être pour essayer de faire disparaître les raisons qui ont fait que des édifices, les services et les personnels de l'ONU sont devenus des cibles pour certaines organisations terroristes, pas uniquement en Algérie, mais dans plusieurs autres régions du monde, en Europe, dans le continent américain, au Moyen-Orient et en Asie» a-t-il indiqué. Pour Yazid Zerhouni, faire une évaluation du risque auquel sont exposées les représentations de l'ONU demeure insuffisant, «il est important de faire, dans le même temps, une évaluation et essayer de comprendre comment aujourd'hui l'organisation onusienne, à laquelle l'Algérie appartient, est devenue une cible de ces organisations». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales souligne que «les mesures préventives de protection physique des édifices auxquels se réfèrent les services de l'ONU, ne sont, pour nous, que les éléments d'une démarche dans la lutte contre le terrorisme». Dans sa lancée, le ministre de l'Intérieur a défendu bec et ongles l'approche de l'Algérie dans la lutte antiterroriste. Preuve à l'appui, il cite les méthodes et les démarches globales employées par les services de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et qui, selon Yazid Zerhouni, ont eu de sérieux résultats. Il a souligné que les services de sécurité ont récemment démantelé le réseau qui avait organisé les attentats au véhicule piégé contre les sièges du Conseil constitutionnel et les représentations de l'ONU, le 11 décembre dernier.