Trois millions d'hectares de plans d'eau et de zones humides ont été recensés en Algérie. Seront-ils convenablement protégés? Qui est l'ennemi n°1 de la nature? L'homme bien évidemment. Cela pourrait ressembler à une question à un sou, si l'avenir de la planète n'était pas en danger. Depuis sa création, la terre n'a cessé de subir agression sur agression de la part de l'homme. L'Amazonie, poumon de la planète, voit sa superficie se réduire irrésistiblement d'année en année. D'une superficie de près de 8 millions de km², l'Amazonie est considérée comme la forêt tropicale, la plus étendue de la planète. Avec 6 millions de km², elle possède un bassin hydrographique qui constitue la principale réserve d'eau du monde. C'est un sanctuaire de la biodiversité. 40.000 espèces végétales et 14.000 espèces animales lui sont inféodées. Cette immense forêt tropicale abrite pas moins de 23 écosystèmes. Elle abrite la plus grande concentration d'organismes biologiques de la planète. 3000 espèces de poissons d'eau douce vivent dans les fleuves et les lacs d'Amazonie. Mais toutes ces richesses, sont, aujourd'hui, malheureusement, menacées, fragilisées. L'intensification de la déforestation en est la principale raison. On abat des arbres à tour de bras. La forêt se réduit comme une peau de chagrin. Entre août 2003 et août 2004, la forêt amazonienne a encore perdu 26,130 km². 6% de plus que l'année précédente. 25.000km² ont disparu en 2002. Les incendies, l'exploitation forestière, l'exploitation minière et agricole ainsi que l'agression continue du tissu végétal, sont les causes essentielles de la déforestation. L'homme et la modernité sont passés par là. Quelle est la situation actuelle en Algérie? 3 millions d'hectares de plans d'eau et de zones humides y ont été recensés. Ce qui lui permet de figurer parmi les pays de la planète les plus riches en zones humides. Elle est classée au 8e rang mondial. Au niveau continental, celle occupe la 3e place. 42 sites sur 1 451 répertoriés sont classés sur la liste Ramsar. La convention sur les zones humides a été signée le 2 février 1971. Elle porte le nom de la ville iranienne où elle a vu le jour. Au bord de la mer Caspienne. Le parc d'El Kala, la vallée d'Iherir où l'oued éponyme coule pendant les 8 mois de l'année sont considérés comme de hauts lieux de la biodiversité. La vallée des Cyprès, à Tamrit au Tassili N'adjer renferme quelque 250 exemplaires de Tarout (nom targui du Cyprès du Tassili). Un arbre unique au monde qui a fait l'objet de curiosité et d'étude. Plusieurs fois millénaire, il est menacé de disparition. Ceci pour les régions les plus reculées qui ne bénéficient pas de toutes les attentions requises. Au nord du pays, ce sont les constructions de routes, d'autoroutes et de logements qui ont fait leur apparition. Le béton grignote irrémédiablement les terrains agricoles et réduit les espaces verts. L'impact du réchauffement de la planète sur les zones agricoles est établi. Selon un rapport d'experts américains, cela pourrait menacer de famine des millions d'êtres humains d'ici 2030. Certaines régions d'Afrique et d'Asie subiraient des pertes importantes de leurs cultures de subsistance. Réchauffement climatique et agression de la planète par l'homme, un duo qui risque d'être fatal pour l'avenir de l'humanité.