Le docteur Saïd Sadi a reconnu que l'Algérie a progressé dans certains domaines, mais... Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a demandé, lors de son intervention au Colloque international des progressistes, qui s'est tenu jeudi dernier, à Paris, le soutien des pays occidentaux à l'instauration de la démocratie dans les pays du Sud. «La communauté internationale se dote d'instances disposant de l'autorité et de moyens adéquats pour intervenir, sur des centres de décision à l'origine d'abus qui handicapent les forces de progrès dans le tiers et le quart-monde», a déclaré Saïd Sadi. Le président du RCD a profité de la tribune qui a rassemblé hommes politiques, experts et intellectuels de gauche pour lancer: «J'espère que l'initiative d'aujourd'hui nous poussera à plus d'ambition pour prolonger notre rencontre par des contacts suivis, pour (...) envisager la construction d'un vaste mouvement qui conjugue progrès et solidarité» pour ce responsable politique algérien, les inégalités asservissant les peuples provoquent des conflits qui mettent en péril la paix du monde et occasionnent des dommages planétaires. A partir de Paris et devant un parterre majoritairement socialiste, le Dr Sadi réitère ainsi son soutien aux citoyens algériens qui se sont opposés à l'instauration d'un Etat islamique en Algérie: «La résistance citoyenne a sauvé l'Algérie», a-t-il déclaré en rendant hommage à ces citoyens. Intervenant sur les situations économiques et sociales, le docteur dira que «les fraudes électorales ont mené à une corruption endémique ayant produit une misère sociale qui a fait le lit du terrorisme, de l'émigration sauvage et, maintenant, de la fuite massive des cadres, qui dévitalise la nation». A propos de la visite du président Sarkozy en Algérie, le numéro un du RCD dira que «sa dernière position a troublé les Algériens les mieux disposés envers le nouveau chef d'Etat français qui avait, au minimum, un bénéfice du doute quand à sa volonté d'établir des rapports adultes et horizontaux avec le Sud en général et les anciennes colonies en particulier». Le docteur a reconnu que l'Algérie a progressé dans certains domaines mais «le progrès technique qui connaît des succès n'a jamais atteint ni les instances ni l'éthique qui en permettraient une jouissance équitable» a-t-il ajouté.