L'Alliance présidentielle n'a pas eu ses prolongements au niveau local. Un peu plus de deux mois après leur installation, 14 communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa, n'arrivent toujours pas à prendre leur envol. Autant on a pu installer les présidents par la force de la loi, autant il est impossible de le faire pour les exécutifs et les commissions tributaires de l'entente entre les élus. Ce qui débouche sur une sorte de blocage qui ne dit pas son nom. Cet état de fait, qui n'est pas propre aux communes de Béjaïa, semble être pris au sérieux au niveau gouvernemental où l'on parle avec insistance de volonté d'aller vers la dissolution des communes où l'installation d'un exécutif, bloque. A Béjaïa, 14 communes sont actuellement paralysées en raison de la mésentente entre leurs composantes. Conséquence: les municipalités ne sont gérées que dans leurs affaires courantes. Les plans de développement et autres projets sont, de ce fait, renvoyés aux calendes grecques. Et ce sont les populations en butte à d'énormes difficultés qui en pâtissent. Au départ, plus de 24 communes étaient concernées par le blocage. Peu à peu et grâce à certains élus responsables, soutenus par leur structure politique, des assemblées ont connu des issues heureuses entrant de plain-pied dans le développement. La dernière en date a été celle de Tala Hamza. Présidée par un indépendant, cette commune n'a connu de solution que lorsque d'autres élus sont revenus à de meilleurs sentiments. Il faut dire que les partis, notamment le RND, sont pour beaucoup dans cette évolution positive. Les instructions données aux élus sont suivies à la lettre, aboutissant à l'installation de tous les démembrements communaux, dont les adjoints au maire, les commissions, etc. Si quelques communes sont en passe de voir leur situation connaître un dénouement, grâce non seulement aux pourparlers entre les élus mais aussi à la pression des populations, ce n'est pas le cas des autres collectivités où l'on se soucie peu des urgences économiques et où la dissolution est carrément souhaitée. Pour ce dernier cas, on citera la commune de Boukhlifa. Un peu partout, on tente de dénouer l'enchevêtrement en recourant aux comités de villages et au mouvement associatif. Une manière de faire pression sur les opposants à toute évolution heureuse. Il y a, en effet, certains élus qui s'entêtent, dans des positions qui n'ont ni sens politique ni partisan. On bloque tout, juste pour le plaisir de bloquer. L'Alliance présidentielle n'a pas eu ses prolongements au niveau local. Les longues empoignades entre Belkhadem, Ouyahia et Soltani ne sont que de la poudre aux yeux, estiment les citoyens, pénalisés par ces nombreux blocages. En tout, 14 communes sont toujours entre «la vie et la mort». Sachant que l'on ne peut éternellement continuer ainsi, la wilaya peut prononcer, après constat, la dissolution de ces assemblées et procéder dans les trois mois qui suivent à des élections partielles. Un cas de figure qui n'est pas à écarter et que la région a eu à connaître à la suite des événements du Printemps noir. En attendant, les populations sont dans l'expectative. L'on souhaite à présent que des mesures soient prises rapidement pour débloquer la situation.