Un peu plus de trois mois après leur installation, 9 communes sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa n'arrivent toujours pas à constituer leur exécutif. Au nombre de 14 il y a quelques semaines, à présent cinq communes ont connu le dénouement heureux qui leur permettra de prendre leur envol pour les cinq prochaines années. Le parti d'Ahmed Ouyahia aura été l'artisan de ces dénouements. En effet, les présidents d'APC étant installés conformément à la loi, les communes sont vites tombées dans un vide juridique qui rendait impossible toute installation des exécutifs et les commissions y afférentes, qui restent étroitement dépendantes de l'entente entre les élus. Toutes les tentatives initiées dans ce sens ont buté sur les tergiversations des élus. A Béjaïa 9 communes sont actuellement paralysées en raison de la mésentente de leur composante. Conséquences: les budgets, les plans de développement et autres projets ne peuvent être votés. Certains maires réussissent, cependant, à dépasser cet écueil mais le spectre du blocage plane toujours. L'exemple de la municipalité de Chemini est, à ce titre, illustratif. Le maire n'a pas réussi à installer son exécutif mais a pu faire passer son budget. Dans d'autres communes tout est renvoyé aux calendes grecques. Et ce sont les populations en butte à d'énormes difficultés, qui en pâtissent. Au départ, plus de 24 communes étaient concernées par le blocage. Peu à peu et avec l'esprit de responsabilité de certains élus soutenus par leur structure partisane, des Assemblées ont connu des issues heureuses, entrant de plain-pied dans la prise en charge des préoccupations citoyennes. Les dernières en date furent les communes de Tala-Hamza et de M'cisna. Les instructions données aux élus sont suivies à la lettre, aboutissant à l'installation de tous les démembrements communaux, dont les adjoints au maire, les commissions etc. Si quelques communes sont en passe de connaître un dénouement, à l'image de Souk El Tenine, Adekar, grâce, non seulement aux pourparlers entre les élus, mais aussi à la pression des populations, ce n'est pas le cas d'autres comme Feraoun, Melbou, Aokas Kendira, Ighil Ali, Beni M'likeche, Souk Oufella. Un peu partout, on tente de lever les obstacles en recourant aux comités de village et au mouvement associatif. Une manière de faire pression sur les opposants à toute évolution heureuse. Certains élus s'entêtent dans des positions qui n'ont ni sens politique ni partisan. On bloque tout juste pour le plaisir de bloquer.