La voie ferrée est la solution idoine pour désengorger les routes à Béjaïa. La modernisation des voies ferrées est en bonne marche à Béjaïa. Le secteur des chemins de fer est en passe de connaître toute une réfection lui permettant d'être à la hauteur des aspirations des usagers dans la wilaya. Souffrant de plusieurs défaillances, l'axe Beni Mansour-Béjaïa est déserté par les voyageurs. Ces derniers se rabattent sur le transport routier, qui n'est pas sans inconvénients. Le rail est aujourd'hui la solution idoine pour désengorger les routes. Le recours à la voie ferrée pour tout transport réduirait de fait le trafic routier et, par voie de conséquence, le nombre effarant d'accidents de la circulation, qui endeuillent chaque année des centaines de familles. Les travaux de restauration de la voie ferrée sont lancés depuis le mois d'août dernier. Un tronçon de 42km de chemin de fer de la wilaya est en réparation. Les travaux de cette première phase sont confiés à deux sociétés, Sesorail (France) et Sotref (Algérie). Dès réception, deux autorails rapides seront opérationnels sur cette ligne. Un essai devait être effectué récemment sur la ligne Alger-Annaba, puis sur la ligne Beni Mansour-Béjaïa avant le lancement officiel, a-t-on appris de sources sûres. Le plan de modernisation du secteur prévoit la réhabilitation de huit gares et la réalisation sur 20 km d'une muraille pour la protection des équipements mis en circulation, des voyageurs et des conducteurs de train, des actes de violence, notamment les jets de pierre. A cet effet, il y a lieu de rappeler qu'une trentaine de voyageurs et de conducteurs de train ont été blessés ces dernières années dans des attaques à coups de pierre perpétrées par des délinquants qui s'embusquent aux abords du tronçon. Quant à la deuxième phase, elle concernera l'électrification de la ligne ferroviaire qui interviendra dans un délai de 18 mois. Ce projet concernera, en premier lieu, la ligne Alger-Beni Mansour, puis Béjaïa. Par ailleurs, il y a lieu de noter que le nombre de voyageurs ayant pris le train en 2005 a atteint les 140.688, et ce chiffre est en constante augmentation ces dernières années. En effet, les voyageurs ont tendance à préférer le train comme moyen de transport pour effectuer leurs déplacements, contrairement aux bus dont le parc est devenu très vétuste en sus des problèmes générés par les embouteillages au niveau des agglomérations, sans parler du non-respect des arrêts programmés sur les cartes des transports, élaborées par la direction des transports de Béjaïa et autres comportements non professionnels de certains receveurs et conducteurs de bus privés. La modernisation du rail ne peut que faciliter les déplacements et les transports de marchandises. L'expérience des pays qui ont misé sur le rail est là pour le confirmer. L'Algérie qui accuse un retard en la matière aura tout à gagner en réactivant ce «poumon» de la société. Le rail, avec la sécurité et la rapidité qu'induira sa modernisation, ne peut qu'être à la hauteur les aspirations des usagers.