Ces recommandations seront traduites par un programme de travail qui sera engagé avec le ministère des Finances. Les responsables des banques et des établissements financiers publics et privés opérant en Algérie, viennent d'élaborer plusieurs recommandations sur le financement de l'économie nationale, a-t-on appris auprès du ministère des Finances. Ces recommandations seront traduites par un programme de travail qui sera engagé avec le ministère des Finances. Abordant le cadre légal et réglementaire de l'activité bancaire et financière, les banques et établissements financiers ont considéré que «les réformes et mutations préalablement initiées dans ce domaine doivent être confortées par des actions substantielles». Lesdites réformes permettront aux banques de développer leurs politiques et stratégies de croissance, tout comme la création de nouveaux produits et services bancaires. Et pour prendre en charge ces préoccupations, les responsables de ces institutions financières ont suggéré la mise en place d'un mécanisme d'échange structuré et permanent entre l'Association des banques et établissements financiers (Abef) et le ministère des Finances. «La tâche est de contribuer à l'enrichissement des projets de loi liés à l'activité bancaire», ont-ils soutenu. Evoquant le financement des PME, les responsables de banques ont reconnu que «les crédits d'investissement constituent une source de difficultés», à savoir les surcoûts des projets et l'insuffisance des fonds propres. Dans ce sens, les responsables ont jugé utile de prendre en charge ces difficultés en plaidant, par ailleurs, pour une révision appropriée de la forme et des délais des crédits. Pour l'habitat, les responsables de banques constatent que la faible expansion du crédit hypothécaire se trouve en dehors du système bancaire. Sur ce point, ils recommandent également, une révision du système d'aide au logement. Dans un autre registre, celui de l'agriculture, les participants ont signalé les difficultés dans le recouvrement des crédits octroyés et les mécanismes de soutien existants. «Malgré l'existence d'institutions financières en charge de ce secteur, le problème du financement de l'agriculture continue de se poser avec acuité en raison de problèmes structurels», souligne-t-on. Et pour y remédier, les participants ont recommandé d'«adapter le statut juridique du foncier agricole en vue de faciliter à l'agriculteur l'accès au crédit et à réactiver les fonds de garantie agricole». Concernant le volet tourisme, et en vue de lever les contraintes liées au financement, les responsables des banques et des établissements financiers ont rappelé «la nécessité de développer la syndication pour le financement des grands projets de ce secteur». Enfin, pour ce qui est du marché financier, les participants ont estimé que ce secteur doit contribuer au financement du développement des entreprises et des collectivités locales.