Le risque d'attentat kamikaze plane toujours. Un carnage aurait eu lieu, n'était la vigilance des services de sécurité qui ont réussi à déjouer un attentat kamikaze. L'affaire remonte à il y a quelques jours. Un appel téléphonique a été reçu par la Sûreté de wilaya de Bouira vers 21h10. Le message informait d'une imminente action kamikaze: «Il est de notre devoir de vous combattre. Demain, par la volonté de Dieu, un attentat kamikaze aura pour cible une brigade de la police», menace le message précisant qu'«une fille prénommée "Sabrina" sera l'auteur de cette opération, et cela après une commune concertation.» Suite à cela, une alerte a été donnée sur le champ à la Sûreté de daïra de Lakhdaria et de Kadiria. Les investigations menées par les services de sécurité, pour localiser la communication et identifier le propriétaire de la ligne, ont été menées. Le numéro de téléphone appartient, en effet, à une personne résidant à M'chedallah qui avait signalé, quelque temps auparavant, auprès des services de sécurité, la perte de son mobile. L'analyse et vérifications ont été faites sur l'ensemble des communications reçues et émises et deux numéros y figuraient à plusieurs reprises. Ils sont en contact permanent. Ce qui a attiré l'attention des enquêteurs. L'identification de ces deux numéros a été établie vers 00h30. Il s'agit de deux lignes appartenant à des jeunes filles habitant la région de Lakhdaria dont l'une est «Sabrina». Interpellée et conduite au siège de la Sûreté, cette dernière a avoué être en contact avec un certain B.T. Il reste à localiser ce dernier qui, d'après les informations recueillies auprès des services de sécurité, était un membre actif dans les maquis de Lakhdaria en 1996. Il est condamné à 15 ans de prison, puis gracié en septembre 2004 dans le cadre de la concorde civile. Il a comparu devant la justice pour le chef d'inculpation d'appartenance à un groupe terroriste. Il est mis en liberté pour insuffisance de preuves. La même source ajoute que le mis en cause est chargé de préparer les explosifs et les attentats à la bombe au maquis.