Les 12 membres de l'Opep maintiendront leur production à 29,67 millions de barils par jour pour chaque pays. «Il n'y aura pas d'augmentation dans la production du pétrole», a déclaré Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, en marge d'une conférence de presse tenue hier, au siège du ministère de l'Energie. Si Chakib Khelil, président en exercice de l'Opep, assure que le cartel ne risque pas de prendre la décision d'augmenter la production, au cours de la réunion prévue pour le 5 mars 2008, des spécialistes avancent que les responsables de l'Opep peuvent décider de la diminuer. Ces économistes justifient leur thèse par une probable baisse de la consommation dans les jours et mois à venir. De ce fait, les prix risquent, eux aussi, de baisser. Sur ce sujet précis, le ministre a écarté la probabilité d'une hausse des prix du pétrole sur le marché international. Le point de presse a été dédié à la base pour introduire la conférence du lancement officiel de la Commission africaine de l'énergie «Afrec». Cette dernière est une structure continentale chargée de la coordination entre les pays africains en matière d'énergie. «C'est un organe clé pour le développement du continent africain», a déclaré un représentant de l'Union africaine, lors d'une intervention. Le même intervenant a qualifié l'Afrec de «bébé» de l'UA. Cette dernière assure une partie du financement de la commission, l'autre partie l'étant par les pays adhérents. Cette structure fera de son mieux pour soutenir cette organisation afin qu'elle joue le rôle qui lui est dédié, a-t-il tenu à souligner. Les conférenciers semblent très optimistes quant à l'essor de l'organisation et assurent que cette dernière jouera un rôle dans le développement économique de l'Afrique. Les missions de la Commission comportent une mise en place d'un système d'information et d'un réseau de bases de données en matière d'énergie au profit des pays membres. L'identification de projets énergétiques inter-africains et l'élaboration de mécanismes pour assurer le financement en sont une autre mission. Quant à la formation et l'échange de connaissance, la commission prévoit la mise en place d'un programme de développement de ressources humaines. Enfin, cette dernière se trace l'objectif d'élaborer des stratégies et des politiques visant à développer le secteur de l'énergie dans le continent. Une organisation de ce genre, capable de protéger les intérêts des pays africains s'avère indispensable, sachant que les ressources en énergie des pays africains sont convoitées par beaucoup de pôles économiques. «Il y a un conflit sur les ressources africaines», a déclaré le président de l'Afrec. Rappelons qu'une conférence réunissant les ministres des pays membres de l'Union africaine se tiendra les 15 et 17 février 2008 à l'hôtel Aurassi, et sera consacrée au lancement officiel de la Commission.