Le Conseil consultatif du parti a décidé de prolonger, le cas échéant, la durée des rencontres de ses commissions régionales. Le conseil consultatif (majliss echoura) du MSP, n'arrive toujours pas à se prononcer sur la date de la tenue de son congrès national. M.Bouguerra Soltani l'avait annoncé pour les 26, 27 et 28 mars, mais le congrès du MSP pourrait se tenir en début d'avril prochain. «Il faut attendre jusqu'à ce que les commissions de wilayas chargées de la préparation du congrès, finalisent leur travail», a déclaré hier, à L'Expression, le chargé de communication du MSP, M.Farouk. Celui-ci a précisé que la réunion de ces commissions, prévue du 23 février au 7 mars prochain, peut s'étendre au-delà de la date prévue. Le conseil consultatif de cette formation politique, qui s'est réuni mercredi dernier a, en effet, décidé de prolonger, le cas échéant, de dix jours la période de ses rencontres de wilayas, c'est-à-dire jusqu'au 17 mars. «Cela donnera davantage de temps aux diverses commissions pour achever leur tâche», estime notre interlocuteur. «Tout compte fait, la date du congrès national peut être fixée pour le début d'avril prochain» précise-t-il. Il faut dire que la date de la tenue du congrès a créé bien des divergences au sein du Mouvement de la société pour la paix. En prenant le soin d'annoncer la date du congrès, sans pour autant passer par les hautes instances du parti, Bouguerra Soltani a fait preuve d'une suprême audace. Le leader du MSP a même soulevé l'ire des responsables du parti. Pour ses concurrents à la tête de la présidence du parti, la sortie médiatique de M.Soltani est, en effet, un atout de plus pour affaiblir davantage sa position au sein du parti. Une position qui a d'ailleurs montré sa fragilité plus d'une fois. La révision de la Constitution, sur laquelle ses deux «alliés» politiques (le FLN et le RND) ont donné leur accord de principe, est l'une des pilules que Bouguerra Soltani n'arrive toujours pas à faire avaler au conseil consultatif. Au lieu de clarifier sa position sur cet épineux dossier, le MSP préfère jouer l'observateur, en attendant que le président de la République présente la mouture de la loi fondamentale, pour enfin abattre ses cartes. Néanmoins, les observateurs de l'échiquier politique national soutiennent que, quel que soit le chemin que pourrait emprunter le MSP, sa destination finale est toute tracée. Elle ne peut être autre que celle à laquelle sont parvenues les autres formations politiques: soutenir la révision de la loi-mère. Les observateurs avertis estiment, toutefois, que tout l'enjeu se situe dans le remaniement ministériel, puisque le parti de M.Soltani veut avoir sa part du gâteau. C'est là un autre enjeu qui affecte, cette fois-ci, le MSP lui-même. Selon des sources, plusieurs cadres, et non des moindres, au sein de cette formation islamiste, convoitent un poste au sein du prochain gouvernement. La succession ouverte à la présidence de ce parti, est perçue comme une occasion idoine, à ceux qui convoitent une place parmi l'équipe du prochain gouvernement.