On lui reproche surtout la dilapidation des logements LSP offerts à des personnes qui ne méritent pas. La confusion règne toujours à l'APC de la Casbah. Le Front de libération nationale, pourtant majoritaire, n'arrive toujours pas à s'imposer en dépit de ses 8 sièges acquis lors des élections du 29 novembre 2007. Aussi, l'APC de la Casbah reste paralysée. Plus de la moitié du staff, soit 9 sur 15, s'oppose à la nomination de l'actuel président d'APC de la Casbah, Amrou Zetili. Pourtant, ce dernier est sorti tête de liste lors du dernier scrutin. «L'origine de cette paralysie se situe dans une bévue monumentale commise par l'administration», soutiennent certains délégués qui se sont déplacés au siège de notre rédaction. Et d'ajouter que la tête de liste FLN a été «imposée». C'est le wali-délégué qui a désigné le président d'APC. M.Zetili, selon les délégués de la Casbah, «n'est qualifié ni dans le fond ni dans la forme, encore moins par sa gestion du mandat précédent». L'installation du maire de la Cité antique a été contestée par la majorité de ses coreligionnaires et les deux tiers de l'APC pour, entre autres, le non-respect de l'article 48 de la loi 90-08 relative au Code communal. En effet, lors de l'élection du président de l'APC, deux candidats FLN ont eu le même quota, 4 voix chacun. En dépit de cette égalité, M.Zetili a été désigné par le wali délégué dans la fonction du président d'APC et ce, malgré l'opposition des autres élus. Une question s'impose: Amrou Zetili est-il en mesure de faire fonctionner légalement l'APC avec 4 élus sur 15? Le nombre est largement suffisant pour qu'il y ait blocage. Au cas où M.Zetili renonce à son poste, le second candidat serait en mesure de faire fonctionner légalement la municipalité puisqu'il a l'acquis de 9 élus, soulignent nos invités. Clair, net et précis. Selon les citoyens de la Casbah, «la source du problème réside dans l'entêtement du maire désigné à vouloir s'imposer dans la fonction élective en comptant sur les tractations de coulisses et les pressions exercées sur les élus». «C'est une démarche déloyale, antidémocratique, illégale et illégitime», ajoute-t-on. Pourquoi M.Zetili a-t-il été contesté par le staff de l'APC de la Casbah? La gestion du mandat précédent du maire de la localité, selon les témoignages recueillis, a été un fiasco. Les habitants de la Casbah lui reprochent surtout la dilapidation des logements LSP offerts à des personnes loin d'en avoir besoin. Il lui est également reproché le fait d'avoir mis fin aux fonctions du secrétaire général de la commune pour des raisons extraprofessionnelles.