Seuls quatre ont été acquittés sur les 36 jugés la semaine dernière. Des peines de prison ferme ont été prononcées, hier, au tribunal, de Béjaïa à l'encontre des manifestants arrêtés lors des troubles qui ont secoué la ville. Seuls quatre prévenus, ont été acquittés sur les 36 jugés la semaine dernière. Les 32 autres ont écopé d'une peine de 6 mois de prison ferme assortie d'une amende de 5.000 DA. Dans l'après-midi de la même journée, 22 autres prévenus des localités d'El-Kseur, d'Amizour et de Semaoun ont comparu devant le juge du tribunal correctionnel de Béjaïa. Le collectif d'avocats de la défense a soulevé un vis de forme en ce sens que le tribunal de Béjaïa n'a pas la compétence de juger des prévenus relevant d'une autre circonscription juridique. Pour rappel, le tribunal d'Amizour a été récemment dessaisi de cette affaire qui a été transférée au tribunal de Béjaïa. A l'heure où nous mettons sous presse, les plaidoiries des avocats se poursuivent et le verdict ne sera connu que dans les prochains jours. Notons que la chambre d'accusation tenait, hier, une réunion pour statuer sur l'appel relatif au mandat de dépôt remis par les avocats chargés de la défense des 6 délégués de la CICB. A Kherrata, plusieurs mineurs arrêtés lors des troubles, ont été présentés à la barre. Parallèlement à l'audience de prévenus, les élus nationaux et locaux du FFS tenaient à l'intérieur du tribunal un sit-in pour dénoncer «la délocalisation du tribunal d'Amizour», et exiger «la libération des détenus». Dans sa prise de parole, le député Ikhlef Bouïche a tenu à préciser que «cette action s'inscrit dans le cadre de la dissidence nationale» et que le FFS encourage «l'instauration d'une véritable démocratie». Interrogés sur la campagne menée contre le Président de la République, le député du FFS dira: «C'est une erreur historique de demander le départ d'un seul homme», avant d'ajouter: «Il ne s'agit pas de coopter une autre personne pour donner l'impression d'un changement.» «Ce n'est qu'une ruse!», a-t-il conclu. Pour notre interlocuteur, l'idée de l'autonomie obéit aux desseins du pouvoir «de contrecarrer la dissidence nationale et la circonscrire à la Kabylie». Abordant les élections, le député avancera que son parti n'est pas concerné en insistant sur le fait que les revendications du FFS sont politiques et qu'il demeure «la seule médiation pour le règlement de la crise» et d'annoncer enfin, la tenue d'un meeting populaire vendredi prochain à Béjaïa.