N'ayant plus d'existence officielle depuis la fin des années 90, le secteur du cinéma se voit promettre un retour dans le champ des prérogatives de l'Etat en matière de culture. C'est ce qu'a annoncé lundi le commissaire général adjoint pour «l'Année de l'Algérie en France» lors d'une conférence de presse à la Villa Pouillon, siège du commissariat. M.Ahmed Bedjaoui a, en effet, soutenu que la création d'une entreprise cinématographique est imminente. Elle aura pour mission la prise en charge du secteur qui fait face à plusieurs problèmes. Le cinéma algérien a subi les dissolutions successives des différentes structures qui, à un moment ou à un autre, ont tenté de l'encadrer sous des modes de gestion parfois frôlant l'ironie, selon des commentaires. Les anciens professionnels du secteur ont multiplié l'année dernière les opérations médiatiques dans le but de mettre fin à une situation qui ne pouvait durer. M.Snouci, premier commissaire de l'Année de l'Algérie en France, est parvenu, dès les premiers mois de son investiture, à apaiser les professionnels, en leur promettant qu'il ferait tout pour régler le problème. La plupart des techniciens étaient dans l'impossibilité de se recycler et devaient assister, impuissants, à la lente mais sûre détérioration du matériel du Caaic dans un hangar humide. Ce matériel a été l'objet de toutes les convoitises. D'ailleurs, il est dit que le stock n'a pas échappé à des pillages tolérés. Selon le nouveau commissaire de «l'Année de l'Algérie en France», M.Raouraoua, les machines, ou ce qu'il en reste, seront, dans une première étape, confiées à l'Entv, pour faire partie ensuite de l'organisme promis. Un matériel qui, rappelons-le, n'est pas de la première jeunesse. M.Abdou B., à qui a été confiée la gestion du volet cinéma pour le compte du commissariat, succède à M. Yazid Khodja, qui a préféré accompagner M.Snouci. Lors de la conférence de presse, il rappelle que le commissariat n'est pas un producteur mais une structure d'aide aux cinéastes en difficulté. Elle ne fait que contribuer avec un apport financier de 20% à la réalisation de certains projets. Il lui arrive aussi d'en orienter d'autres vers le Fdatic pour accélérer la production.