Permettre au public de découvrir la richesse artistique de l'oeuvre orientaliste et ses innombrables facettes. C'est donc autour de «l'Orientalisme» que le public est convié par le Musée national des beaux-arts d'Alger à partir du 27 février et ce, jusqu'au 27mars, à une exposition intitulée «les Orientalistes». C'est l'ultime manifestation du programme du Musée national des beaux-arts, dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe 2007», elle coïncide avec la réouverture de ce temple de l'art, suite à la réhabilitation des salles situées autour de la pergola et portant les noms d'artistes-peintres défunts tels que Aïcha Haddad, Mohamed Racim et Mohamed Temmam. Après une restauration réussie, les visiteurs peuvent aujourd'hui déambuler librement dans les lieux qui abritent l'une des plus belles collections de son temps. Une promenade originale et surprenante pour renouer avec l'histoire et mieux connaître ses acteurs. «C'est une exposition qui concerne essentiellement les collections du musée», a indiqué Mme Dalila Mohamed-Orfali, directrice du Musée national des beaux-arts qui a expliqué que l'exposition comporte trois volets. La salle Aïcha Haddad abritera les créations de quatre grands maîtres de la peinture orientaliste, à savoir, Eugène Delacroix, Alfred Dehodencq, deux peintres romantiques, Théodore Chassériau, qui séjourna en Algérie en 1846, à l'invitation de Ahmed Bey, le dernier bey de Constantine, et Eugène Fromentin. La salle Mohamed-Temmam sera consacrée, quant à elle, aux visions orientalistes du Proche-Orient (Turquie, Egypte, Syrie, Perse...), tandis que dans l'espace attenant à la salle Mohamed-Racim, seront exposées des oeuvres montrant Alger au XIXe siècle, à travers les grands noms des premiers membres de l'école d'Alger comme Alfred Château, Hyppolite Lazerges et Edouard Verschaffelt. «Cette exposition, qui réunit environ une centaine d'oeuvres, de techniques, d'époques et de sensibilités différentes, devrait permettre au public de découvrir la richesse artistique de l'oeuvre orientaliste et ses innombrables facettes», a indiqué la responsable du musée. Une publication scientifique accompagnera l'exposition, dans la perspective de sa réouverture après complète rénovation des bâtiments existants. Par fidélité et par respect pour ces ténors de l'art plastique, l'occasion est de faire revivre la tradition des grands événements, de multiplier les lieux d'activité mais aussi d'apporter un vent de renouveau, avec une vraie volonté de modernité et d'ouverture d'esprit.