Les syndicalistes ont exprimé leur volonté d'aller au bout de leurs revendications socioprofessionnelles. Au terme du conseil national du syndicat des douanes élargi aux 58 sections reparties à travers le territoire national et qui a duré un peu plus de 8 heures, trois décisions importantes ont été avalisées par tous les mem-bres présents. La plus importante a été, sans conteste, la reconduction de la grève de trois jours. Dans ce sens, un préavis sera déposé à la direction générale. 15 jours de répit ont été accordés à la direction pour satisfaire les 20 revendications contenues dans le protocole d'accord. Cette décision de débrayage est intervenue après que M.Nabi, chef de cabinet et intérimaire de M.Lebib, eut transmis «les promesses de ce dernier» qualifiées d'exsangues et de dénuées de bonne volonté. Au vu des inquisitions de la section syndicale de la DG qui, selon M.Badaoui, «est ctionnée et manipulée par la direction de Lebib», une motion de soutien a été également paraphée par l'ensemble de l'assistance en signe de «confiance réitérée à M.Badaoui à la suite des accusations de dilapidation des fonds de solidarité par le SG de la section de la DG». Par ailleurs, une pétition sous forme de communiqué, sera élaborée et transmise à la presse nationale dans laquelle seront «dénoncés tous les dépassements dont sont coupables les briseurs de grève» accusés par les syndicalistes d'avoir proféré des menaces, des intimidations et autres violences verbales et physiques à l'encontre d'agents grévistes. La troisième décision a concerné les cadres agressés lors de la grève. A cet effet, le conseil devra saisir M.Bouzidi chargé du département des conflits sociaux auprès de l'UGTA afin qu'il prenne en charge les doléances des victimes et d'entamer des poursuites judiciaires à l'encontre des agresseurs. Le comportement, pour le moins évasif, du représentant du DG, dénote, selon les syndicalistes «une mauvaise volonté de la direction quant au dénouement positif du dilemme qui l'oppose au syndicat des douanes». Les trois jours de grève nationale décrétés par le syndicat des douanes risquent, à coup sûr, de paralyser l'économie nationale. M.Lebib devra faire face aux revendications, mais aussi à ses responsabilités.