«Le terrorisme est une menace commune qui se manifeste dans sa forme la plus violente dans les actions d'Al Qaîda». Passant d'un langage ferme à des déclarations purement diplomatiques, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des Affaires du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, David Welch, a abordé tous les sujets devenus classiques entre Alger et Washington depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le terrorisme et les questions sécuritaires, la vente d'armes, le développement du nucléaire civil, les réformes économiques et la construction du Grand Maghreb en passant par l'inévitable question du Sahara occidental. Au danger commun que constitue le terrorisme, une réponse commune. Le responsable américain a réaffirmé le soutien de son pays aux «gouvernement et peuple algériens dans leur lutte contre ce fléau». Sans transition, il a pointé du doigt Al Qaîda qui menace la sécurité mondiale. «Il y a une menace sur la sécurité dans beaucoup de régions dans le monde et le terrorisme est une menace commune qui se manifeste dans sa forme la plus violente dans les actions d'Al Qaîda», a-t-il déclaré. Au sujet de la vente des armes pour l'Algérie, sa réponse n'a pas changé d'un iota par rapport à celle qu'il a «servie», il y a exactement deux ans. Si l'Algérie avait à demander l'achat d'armement, «à ce moment-là cette question sera examinée quant au fond, à la substance», «pour le moment, rien ne nous a été demandé de précis. Mais si le cas se présentait, nous aurons à traiter la question avec respect et trouver des réponses aux nécessités exprimées» a répondu, le 13 mars 2006, aux journalistes de la presse nationale, M.Welch. Et qu'a-t-il répondu en 2008? Il a indiqué que les Etats-Unis sont ´´prêts´´ à étudier une éventuelle demande de l'Algérie d'achat d'armes. M.Welch a, d'autre part, affirmé que «si l'Algérie veut développer son programme nucléaire civil, les Etats-Unis n'avaient absolument aucune objection». «Nous avons d'ailleurs conclu l'année dernière un accord de coopération dans ce sens», a-t-il rappelé. Sur le dossier des détenus de Guantanamo, le diplomate a exprimé le souhait de son pays de «conclure bientôt un accord avec l'Algérie». Entretenant un semblant de flou il ajoute: «Nous voulons renvoyer ces prisonniers vers leurs pays d'origine mais nous devons nous assurer qu'ils ne présentent pas de danger, car nous avons des exemples de prisonniers retournés dans leurs pays et qui ont ensuite été relâchés». Il y a bien une insinuation dans ces propos. En d'autres termes, M.Welch veut-il indirectement suggérer que ces prisonniers ne bénéficieraient pas des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale? Interrogé sur la situation politique de l'Algérie, M.Welch a assuré que les Etats-Unis «s'intéressent à ce qui se passe en politique en Algérie, qui est un pays important dans la région avec lequel nous avons de très bonnes relations». Sur le chapitre économique le secrétaire d'Etat-adjoint américain, a réitéré son soutien aux réformes et aux programmes ambitieux en Algérie. «Si l'Algérie a des difficultés dans un quelconque secteur, nous sommes prêts à l'aider à y faire face», a-t-il ajouté. Pour le Sahara occidental, M.Welch a souligné que «tout règlement doit respecter le droit du peuple sahraoui, y compris son droit d'avoir son mot à dire dans cette solution». «Les Nations unies ont la responsabilité de la médiation entre les parties au conflit», a-t-il précisé. Enfin, concernant l'Africom, le nouveau centre de commandement militaire US pour l'Afrique, le diplomate américain précise qu'«il ne s'agit pas pour nous de construire des bases ou de déployer des troupes américaines en Afrique».