A l'instar de Barcelone, New York et Paris, Séoul est aussi l'une de ces grandes métropoles qui vibrent aux rythmes nocturnes. Rien ne trouble le plaisir des noctambules. On a beau avoir tout lu et entendu sur la Corée du Sud, mais on ne peut prétendre la connaître avant d'avoir mis les pieds sur le sol du pays du Matin calme. Malgré sa petite superficie (99.274km²), ce pays demeure autant mystérieux qu'énigmatique. Un pays où la réalité effleure l'imaginaire, sans pour autant laisser de place à l'imagination. Et c'est cela le comble du paradoxe dans la patrie des mille et un secrets. Aussi magiques qu'ils soient, les écrans de cinéma, les petits écrans et même les livres ne peuvent transmettre fidèlement la véritable image d'un pays qui vit et vibre de jour comme de nuit. Tantôt curieux, tantôt soucieux, on était armé d'une insatiable extase, jamais ressentie auparavant, pour découvrir les secrets et les merveilles de ce pays. Après 12 heures de vol, l'Airbus KE 902 de la compagnie Corean Airlines atterrit sur l'aéroport international d'Incheon avec 300 voyageurs à bord. Première impression: un Algérien stressé de nature et angoissé en permanence, découvre alors un peuple calme. Frôlant l'insouciance. Un peuple toujours souriant. De ce sourire franc et amical. Paisible. Pacifique. Hospitalier et très accueillant par-dessus le marché. A la sortie de l'aéroport, un jeune au visage empreint de sérénité, charmant et gracieux, aux yeux bridés étend entre ses mains une grande feuille sur laquelle est inscrit: «2008 LG E Algeria press Tour». Il s'agit de Hoya Yong. Dans la bouche d'un Algérien, ça peut bien rimer avec khoya (mon frère, Ndlr). C'est le guide chargé par LG d'assister la délégation de Média Club LG Algeria tout au long du séjour. A la sortie de l'enceinte aéroportuaire, un bus confortable, toutes options, nous attendait. On se réveille tôt Après une heure de route on quitte cette charmante et attirante île côtière. De temps en temps, on aperçoit d'imposantes bâtisses aux façades bétonnées et vitrées, juchées sur un décor panoramique qu'offre une longue rivière traversée par une vingtaine de ponts. C'est la ville de Séoul! C'est un bijou architectural. C'est une ville construite avec des miroirs. Les tours ceinturent la ville. Elles sont «implantées» un peu partout. L'un des plus beaux édifices est le 63 Building. Une extraordinaire tour de 63 étages. Située au bord de la rivière Han, elle tape à l'oeil grâce, notamment à sa belle robe dorée. D'où elle tire son nom. Justement, ce building s'appelle la «Tour dorée». Ce qualificatif est inspiré des reflets de rayons d'une lumière dorée scintillant sur ses vitres. A quelques pas de là, s'étend une rivière qui divise Séoul du nord au sud. Elle est traversée par 24 ponts de 12 voies chacun. C'est gigantesque. Ce n'est pas tout. Il a fallu attendre le coucher du soleil pour découvrir plus de secrets dissimulés par cette ville. 20h20 en ce mercredi 20 février 2008: c'est l'heure du dîner. Destination, restaurant Makino Chaya, situé en plein centre-ville. Le décor multicolore qu'offrent les Bigs Buildings lumineux, ainsi que les nombreux panneaux publicitaires qui scintillent de loin, sont en parfaite synchronisation avec les jeux de lumières de la ville. Ce spectacle saisissant, nous a fait oublier les crevettes, le saumon fumé et autres fruits de mer servis au dîner. A l'instar de Barcelone, New York et Paris, Séoul est aussi l'une de ces grandes métropoles qui vibrent aux rythmes nocturnes. Rien ne trouble le plaisir des noctambules. Clubs, discothèques et louanges (club et bar en même temps) ne connaissent pas l'heure de fermeture obligatoire. Ce qui est évident. Aussi délicat que soit notre handicap de la langue, il est quand même facile de repérer des cafés sympas, des restaurants à ambiance conviviale, ou juste un bon coin où boire et manger. Parfois, de passage dans les grands boulevards, les fumets de la gastronomie exotique s'échappent des persiennes des restaurants, et viennent vous titiller les narines. On prépare tout. On mange tout. Des plats étranges, voire bizarres pour nous. Habitués de couscous et amateurs de pain, vous ne retrouverez jamais votre compte. Une cuisine que nous ne savons ni préparer et encore moins déguster. Heureusement que le poisson vient à la rescousse, pour casser la croûte, au déjeuner comme au dîner. Nous avons retenu deux choses dans tous les restaurants que nous avons fréquentés. Apprendre à manger avec des baguettes en métal, et goûter au Kimchi. Ce dernier est l'invité de tous les repas. Il fait le décor de la table des restaurants. Les Coréens le mangent quotidiennement. Il est, à la fois, un apéritif, un plat de résistance et un dessert. Trois en un. Mais en fait, c'est quoi le Kimchi? Il s'agit d'un mets traditionnel. Il est composé de légumes, souvent à base de chou, avec les différentes sortes d'ingrédients tels l'ail, les radis, l'oignon blanc et les piments rouges mélangés avec les fruits de mer. Les Coréens lui accordent une attention hors pair. Ils ne peuvent s'en passer. Il est très difficile pour nous, voire blessant, de savoir que le mot Algérie ne trouve pas sa signification dans les différentes villes coréennes. Que connaissez-vous de l'Algérie ? Par politesse, les Coréens préfèrent sourire pour exprimer leur ignorance. Rares sont ceux qui savent qu'elle se situe en Afrique du Nord. Il faut, plutôt, leur parler du Sahara. Ce «grand pays» qui fait 20 fois la Corée, reste méconnu aux yeux des Coréens. «Je suis vraiment désolé, je ne connais pas votre pays», répond un groupe de jeunes rencontrés au grand marché de Dongdaemun.