Tout donneur s'est vu remettre un bilan général et sérologique «Le sang, c'est la vie!» Ce slogan universel adapté par la Fédération algérienne des donneurs de sang résume en lui même toute la valeur de ce liquide que seul l'homme peut produire. Pour contribuer à ces valeurs vitales, l'hôtel Mercure d'Alger-aéroport, a organisé, hier dans ses luxueux locaux, sa 3e opération de collecte de sang intitulée «10 minutes pour sauver une vie». Le donneur qui «prélève» ces quelque minutes de son temps pour le faire, peut sauver une vie humaine. Le bon déroulement de cette opération était assuré par les services de l'hôpital Mustapha-Bacha (Alger). Pour ce faire, une équipe de 4 médecins, assistés de 4 infirmiers, techniciens supérieurs de la santé et d'un administrateur, a été dépêchée sur les lieux où 8 lits ont été disposés pour accueillir les donneurs dont nombre d'universitaires et de travailleurs de Nedjma. Le groupe médical était dirigé par le professeur en pharmacie Abderrezak Reghis, chef de l'important Centre de transfusion sanguine du même établissement hospitalier. Les deux premières collectes de 2006 et 2007, avaient accueilli quelque 387 employés de l'hôtel. 230 d'entre-eux accomplissaient ce noble geste pour la première fois, 250 travailleurs ont été prélevés alors que 137 étaient ajournés pour diverses raisons médicales (prise d'antibiotiques, anémie...) ou pour leur âge avancé, c'est-à-dire dépassant 60 ans. Il est utile de rappeler que des appels d'offres de sang sont lancés régulièrement par les associations de thalassémique, d'hémophiles, de cancéreux....Selon le secrétaire général de la Fédération algérienne des donneurs de sang, Kaddour Gherbi, qui s'exprimait en juin dernier à l'occasion de la Journée mondiale du sang «les donneurs réguliers ne sont pas légion. 70 à 80% des dons sont familiaux ou d'amis proches et circonstanciels, c'est-à-dire en cas d'urgence». L'Algérie enregistre environ 340.000 dons de sang par an et compte à peu près entre 60.000 et 65.000 donneurs réguliers. Cela reste insuffisant! «Le programme national du sang, pour lequel une enveloppe de 1592 millions/de DA est dégagée par l'Etat, vise l'amélioration de la collecte, la préparation des produits sanguins, le contrôle et la distribution du sang au niveau national», avait alors précisé le Pr Kezzal. Dans le cadre de ce programme, mené en collaboration avec la Fédération algérienne des donneurs de sang (Fads), il précisera que «12 centres de transfusion régionaux ont été réalisés et 36 autres seront réhabilités ou mis à niveau. L'objectif étant de disposer d'un centre de transfusion au moins pour chaque wilaya», a-t-il ajouté. Il a toutefois estimé que la situation n'est pas si alarmante car «on ne peut parler de pénurie que lorsque les besoins sont insatisfaits, ce qui n'est pas le cas. Certes, le problème se pose pour certains groupes sanguins rares, mais dans l'ensemble, les demandes sont honorées. Ce que je peux vous confirmer, aucun malade n'est mort à cause d'un manque de sang» avait-t-il alors affirmé. L'on recense 9,79 dons pour 1000 habitants par an, un niveau non loin de la moyenne mondiale: selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), puisque des pays comme le nôtre enregistre en moyenne des dons de l'ordre de 10 pour 1000 habitants par an. Si la solidarité agissante de la population algérienne a toujours répondu présent aux moments les plus critiques, il n'en demeure pas moins qu'il soit nécessaire de développer une stratégie qui mette le pays à l'abri des besoins en la matière. Les statistiques officielles font état de 335.000 dons de sang de 450 centilitres chacun, en 2006.