L'Organisme algérien de l'accréditation (Algerac) sera opérationnel dans quelques jours. C'est ce qu'a affirmé, hier, Mohammed Boudissa, le directeur général de cet organisme, s'exprimant lors de l'émission «Les rendez-vous de l'économie» de la Chaîne II de la Radio nationale. L'invité de l'émission a souligné que «le marché algérien demeure vierge concernant les accréditations et cela dans tous les domaines». Le travail de cet organisme touchera, en premier lieu, les 2000 laboratoires existant en Algérie, a affirmé l'invité de l'émission. M.Boudissa a estimé que «beaucoup reste à faire dans ce domaine en Algérie». A l'heure actuelle, seulement deux laboratoires sont accrédités en Algérie par des organismes français, a souligné le directeur de l'Organisme algérien de l'accréditation. Il a affirmé que «le travail touchera en outre les contrôles techniques, l'agroalimentaire, les travaux publics et la Sonatrach». S'agissant des laboratoires d'analyses, M.Boudissa a affirmé que «plusieurs experts algériens vont être formés en France dans le domaine de la santé, prochainement. Cette action a pour objectif de mettre le consommateur en totale confiance de qualité des produits» a-t-il affirmé L'Algérie s'est dotée de cet organisme d'accréditation aux exigences internationales dans le but d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). En effet, il ne sera plus question pour les produits algériens liés à la sécurité, la santé et l'environnement de circuler sans une certification reconnue. Cette attestation devra apporter la démonstration formelle de la compétence de l'organisme à évaluer la conformité. C'est aussi un moyen de libre circulation et d'échange sur le marché international. «L'accréditation est un moyen d'accéder librement au marché international. C'est un passeport du produit pour lui permettre de circuler à l'étranger et d'empêcher son refoulement», a affirmé le directeur d' Algerac. Dans cette optique, M.Boudissa a souligné que plusieurs organismes sont intéressés par ce moyen qui permettra à leurs produits de circuler à l'étranger. Donc, il faut disposer d'un statut conforme aux normes internationales pour accéder à cette accréditation. Reste que le domaine de la métrologie est un secteur qui ne sera pas opérationnel dans les mois à venir, faute de savoir-faire et de moyens. «Le travail n'a pas encore commencé car le secteur est défaillant», a souligné l'invité. Cet organisme est financé à hauteur de 1,5 million d'euros, soit 47% de son budget, par le Fonds français de solidarité prioritaire (FSP). Ce montant vient s'ajouter à l'enveloppe de 300 millions de dinars (environ 3,5 millions d'euros) accordée par l'Etat algérien sur quatre ans, période de validité du plan d'action 2006-2010. L'Organisme est composé d'un conseil administratif et de plusieurs comités spéciaux, ainsi que, près de 12 représentants des ministères et 36 autres des associations du patronat.