«Actuellement, plus d'un million deux cent mille femmes algériennes occupent des emplois, le plus souvent qualifiés», estime le chef de l'Etat. Au travail, les Algériennes s'y mettent de plus en plus. Même si leur nombre ne représente que 15% de la population active, il n'en demeure pas moins que ce taux ira crescendo, incontestablement, dans les années à venir. «La question principale n'est plus de mesurer la participation des femmes en nombre d'enseignantes ou de médecins, mais en nombre d'entrepreneurs produisant de la richesse pour leur bien, le bien de leur famille et le bien de toute notre nation», a affirmé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans une allocution prononcée lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de la Journée internationale de la femme. «Les femmes actives bien que ne représentant que 15% de la population occupée, leur nombre, toutefois, ne cesse de croître à un rythme supérieur à celui des hommes», a ajouté le chef de l'Etat. Le président Bouteflika a, par ailleurs, rendu hommage à «toutes les femmes d'Algérie qui, le fusil, la seringue ou le stylo à la main, ont combattu dans les rangs de la glorieuse ALN (Armée de libération nationale, Ndlr) pour libérer l'Algérie de la domination coloniale au péril de leur vie». On pense ici à Ourida Meddad, Hassiba Ben Bouali, ou encore Djamila Bouhired et Louisette Ighilahriz et bien d'autres encore qui se sont sacrifiées au service de la patrie sans revendiquer de contrepartie. «L'émergence sociale des femmes algériennes trouve d'abord sa source dans leur participation active à la lutte de Libération nationale et elle a été renforcée par la grande révolution scolaire que nous avons initiée au lendemain de notre Indépendance», a rappelé le président Bouteflika. «Je les appelle à participer à cette grande aventure entrepreneuriale que j'appelle de mes voeux et qui seule pourra nous libérer du parasitisme rentier et nous permettre de participer activement à l'évolution du monde», a-t-il ajouté. Le premier magistrat du pays a salué, à cette occasion, les femmes créatrices d'entreprises dans divers secteurs de production, à l'instar de l'industrie, de l'agriculture et des services modernes, notamment les quelque 5000 utilisatrices de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) et les 11.000 chômeuses. Ces dernières «ont réussi à créer leur propre emploi grâce à la dynamique créée par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes», a estimé le chef de l'Etat. Le président de la République a insisté sur le fait que cette dynamique doit «concerner aussi bien les femmes citadines que les femmes rurales, et aussi toutes les couches sociales, ce qui suppose l'éradication dans les délais les plus rapides de l'analphabétisme qui, a-t-il déploré, touche encore une partie de notre population». Abdelaziz Bouteflika a, par ailleurs, souligné que «actuellement, plus d'un million deux cent mille femmes algériennes occupent des emplois, le plus souvent qualifiés, principalement dans les secteurs de l'éducation, de la médecine, de la magistrature, de la Police nationale et de l'Armée nationale populaire».