Les derniers attentats en Algérie sont la manifestation du désarroi et du désespoir du terrorisme. Le chef de l'Etat a réitéré que «l'Algérie a vaincu le terrorisme». Cela, malgré les derniers attentats qu'il qualifie de «sporadiques». Et d'expliquer que «ces événements» confirment l'état d'affaiblissemnt des groupes terroristes. «Les derniers attentats en Algérie ne sont que la manifestation du désarroi et du désespoir d'un terrorisme qui tente de prouver encore sa présence et sa nocivité.» Il réaffirme que l'Algérie continuera à «lutter encore» contre le terrorisme. «Nous devons, avec les moyens légaux de l'Etat, lutter encore contre le crime organisé, quelles que soient les dénominations sous lesquelles on peut le désigner», souligne-t-il. Et de relever qu'«à l'instar de tout autre pays, l'Algérie ne peut prétendre à une sécurité absolue». Développant cette même vision, Abdelaziz Bouteflika se demande: «Quel pays peut aujourd'hui être assuré contre toute attaque terroriste, alors que nous voyons de telles attaques se développer un peu partout dans le monde?» C'est dans cette optique que le président Bouteflika estime que la coopération internationale loyale contribuera facilement à la diminution de ce phénomène «transnational». Interrogé sur l'éradication de ce phénomène, il a indiqué que «la politique de réconciliation nationale, plébiscitée par notre peuple, a contribué au rétablissement de la paix et de la sécurité sur l'ensemble du territoire de notre République», tout en insistant sur la poursuite de la lutte antiterroriste, car, défend-il, aucun pays n'a assuré sa sécurité absolue. Le chef de l'Etat insiste sur le fait que la population algérienne «foncièrement attachée à l'Islam», ne se confond pas avec l'intégrisme animant le terrorisme: «L'intégrisme qui a animé le terrorisme n'est partagé que par les terroristes eux-mêmes». Il affirme que ce n'est pas une idéologie partagée par l'immense majorité de la population, car son écrasante majorité continue à le rejeter comme une hérésie. Revenant sur la décennie difficile qu'a traversée notre pays, Abdelaziz Bouteflika affirme que «l'Algérie s'en est sortie victorieuse et renforcée». «Elle a récupéré progressivement, depuis 1999, la place qui est la sienne dans le concert des nations.» Dans le même sillage, le chef de l'Etat a tenu à rendre hommage à l'institution militaire. «L'Armée (...) a joué un rôle très important dans la vie de notre pays tout en respectant le cadre qui lui a été fixé par la Constitution.» Revenant sur la fameuse expression, «qui tue qui», Abdelaziz Bouteflika a fait remarquer qu'elle est intervenue «à un moment où cette lutte n'était pas très bien connue à l'étranger et où certains voulaient l'entourer de confusion quant à la responsabilité, pourtant évidente, des méfaits du terrorisme». Le chef de l'Etat rappelle que l'Armée est ainsi appelée à devenir une armée professionnelle, comme cela a déjà commencé à se faire, conformément aux orientations de la politique nationale en la matière. S'agissant de la mise en place d'une commission d'enquête de l'Organisation des Nations unies (ONU) après les attentats d'Alger du 11 décembre 2007, le président de la République estime que cette décision «ne remet aucunement en cause la lutte implacable que mène l'Algérie contre le terrorisme». Pour M.Bouteflika, la commission d'enquête décidée par l'ONU a pour mission d'examiner la question de la sécurité des personnels de cette organisation à travers le monde. Le chef de l'Etat indique que c'est le même principe que défend l'Algérie. «Notre objectif est aussi, d'améliorer la sécurité de ses citoyens et celle de tout résident étranger sur notre territoire.»