«Le phénomène du terrorisme en Algérie est en nette régression», rassure M.Bouteflika dans un entretien accordé au journal espagnol ABC. En dépit des attentats sporadiques qui ont secoué l'Algérie ces derniers jours, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika demeure optimiste quant au recul sensible de ce phénomène. «Le phénomène du terrorisme en Algérie est en nette régression» rassure le président de la République dans un entretien paru ce week-end dans le journal espagnol ABC. En effet, les derniers attentats à la bombe n'avaient pas seulement ciblé les différents corps de sécurité, mais aussi des entreprises étrangères. Le dernier en date est celui perpétré, au début de ce mois, à Aïn Defla, contre un bus transportant des employés d'une entreprise russe, faisant trois morts, dont un Russe, et cinq blessés. En ce sens, le chef de l'Etat tente de calmer les tensions. «La sécurité des entreprises du secteur pétrolier est totale, comme d'ailleurs celle des autres secteurs» rassure Bouteflika. Tout en affirmant sa détermination à aller de front jusqu'à l'éradication des «groupuscules de terroristes qui continuent à se manifester de temps à autre dans certaines régions du pays», le président de la République affirme que «les étrangers qui travaillent en Algérie vaquent normalement à leurs occupations». Il faut souligner, dans ce contexte, qu'en ayant en point de mire les entreprises étrangères présentes en Algérie, les groupes terroristes ne visent qu'à ébranler le pays et à porter ainsi un coup fatal à son image au niveau international. D'autant plus que de grands efforts ont été déployés par l'Algérie afin de convaincre les opérateurs étrangers à venir investir dans notre pays. Néanmoins, ces derniers savent pertinemment que l'Algérie a franchi la zone de turbulences, et que les dernières attaques terroristes ne relèvent que d'une simple «guerre psychologique» livrée par les groupuscules terroristes afin de déstabiliser le pays. Le président de la République estime, dans cette optique, que «la menace terroriste n'épargne aucune région du monde. C'est pourquoi il est nécessaire d'être plus vigilants que jamais, sans pour autant verser dans un alarmisme exagéré». Par ailleurs, à la question relative à la détention, il y a quelques jours, de prisonniers amnistiés dans le cadre de la politique de réconciliation nationale, et qui, de nouveau, s'étaient intégrés dans des cellules terroristes, Abdelaziz Bouteflika, tout en reconnaissant les quelques défaillances émaillant de ce projet, estime que cette politique «est irréversible et nous l'avons engagée parce que nous sommes convaincus que c'est la seule voie de sortie de notre crise». Il ajoute qu'on «ne peut, en aucun cas, remettre en cause une décision qui, du reste, a été approuvée massivement par référendum». Au sujet de la rumeur ayant circulé ces derniers temps, faisant croire que l'Algérie aurait refusé aux Américains d'installer leur siège de commandement en Afrique, le chef de l'Etat affirme que «le commandement militaire américain n'a pas demandé l'installation de son siège en Algérie». Il souligne, en outre, qu'il n'appartient pas à l'Algérie de se prononcer sur le sujet. Concernant le problème du Sahara occidental, Abdelaziz Bouteflika réitère derechef la position inébranlable de l'Algérie. «C'est un problème de décolonisation dont la solution doit reposer sur les principes de la Charte des Nations unies» soutient le président de la République. Il estime, de surcroît que «le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui a été réaffirmé dans plusieurs de leurs résolutions, à la fois par l'Assemblée générale de l'ONU et par son Conseil de sécurité, et il ne pourrait absolument pas être question de l'ignorer ou d'essayer de le contourner par quelque manoeuvre douteuse que ce soit». Enfin, au sujet de l'immobilisme et la stagnation qui caractérise l'UMA, le président de la République estime que l'Union «ne réussit pas à fonctionner comme nous le voudrions parce qu'il existe des problèmes non encore résolus entre les membres ou entre certains d'entre eux».