Il a lancé, en direct à la télévision, un appel aux banques publiques et privées, les invitant à assumer leur rôle. Fini le financement abusif. L'Etat est déterminé à relancer son industrie pour qu'elle devienne créatrice de richesses. «Nous ne finançons pas les activités commerciales, nous finançons les activités productives», a déclaré le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise, Mustapha Benbada. Invité au forum de l'Entv samedi soir, le ministre a fait une synthèse sur la situation de son secteur. Les aides de l'Etat seront orientées uniquement vers les activités productives. Désormais, seuls les projets créateurs de richesses vont bénéficier de l'aide de l'Etat. Parlant du développement du tissu des petites et moyennes entreprises, le ministre n'a pas omis d'évoquer le problème des banques. «Les crédits bancaires demeurent le handicap majeur qui bloque le développement des PME-PMI», a déclaré M.Benbada. En d'autres termes, le problème du financement demeure le principal obstacle qui entrave le développement du secteur. Preuve en est, dit-il, «un nombre important de demandes de crédits ont été rejetées en raison de l'insuffisance de garanties ou des risques élevés liés aux projets à financer». Le ministre a profité de l'occasion pour lancer à partir du plateau de la télévision, un appel direct aux banques publiques et privées, les invitant à assumer leur rôle dans le développement à travers la révision à la hausse des crédits alloués aux investissements. Faisant le bilan de 2007, le ministre affirme qu'«il a été marqué par la création de 24.000 entreprises privées et plus de 10.000 nouvelles activités artisanales». Le nombre total des PME privées en activité est ainsi passé à 293.946 unités et celui des activités artisanales à 116.347. Ces nouvelles activités ont contribué à la création de plus de 102.000 emplois permanents, dont plus de 87.000 dans le secteur des PME. En revanche, poursuit M.Benbada, 3176 entreprises ont été rayées du registre du commerce, expliquant que la plupart des PME qui ont disparu ont suspendu provisoirement leurs activités en raison de l'absence d'un programme d'action ou pour se réorganiser, telles les entreprises de construction et de travaux publics. L'année 2007 a enregistré la relance de 2481 entreprises qui avaient dû suspendre leurs activités auparavant. Concernant le programme de réhabilitation des PME, il a indiqué que plus de 100 entreprises ont bénéficié de ce programme durant l'exercice 2007, 40 ont été diagnostiquées et une soixantaine en phase de traitement.