Il est primordial de rendre le climat des affaires plus attractif si on veut intéresser les entreprises américaines. Tout est rentré dans l'ordre entre l'Algérie et la première puissance mondiale. «Les Etats-Unis ont de bonnes relations avec l'Algérie et nous apprécions hautement les conseils et les qualités de dirigeant du président Bouteflika», a confié, hier, l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Robert Ford, en marge de la signature d'un protocole d'accord entre l'Ecole supérieure de la magistrature et l'Association des barreaux américains. «Nous voulons aider l'Algérie dans tous les domaines à moins que les autorités locales acceptent la coopération», a souligné M.Ford. Pour lui, il est primordial de rendre le climat des affaires plus attractif si on veut intéresser les entreprises américaines. L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger n'a pas hésité à qualifier les relations algéro-américaines de modestes. Suivant ses déclarations, le diplomate américain «souhaite» l'élargissement des relations à d'autres secteurs horshydrocarbures. M.Ford en a cité plusieurs, à savoir la lutte antiterroriste, la lutte contre la cybercriminalité, l'éducation, les banques ainsi que le secteur de la justice. A ce propos, M.Ford annonce la visite d'une délégation constituée d'experts en matière de justice dans les jours à venir. L'objet de la visite serait les échanges d'expérience et de données en matière de justice. «Les Américains veulent donner un coup de main à la justice algérienne dans ses réformes» a-t-il dit, ajoutant que «les réformes de la justice aux USA ont débuté depuis l'époque de Roosevelt.» Au sujet des échanges économiques «ils ont augmenté de plus de 2 milliards de dollars en 2007 et les exportations US vers l'Algérie sont estimées à 1,5 milliard de dollars, soit 20% des échanges économiques», a souligné l'ambassadeur avant d'ajouter que «les réformes engagées par l'Algérie sont un long processus qui demande le sacrifice de toute une génération». Pour M.Ford, l'Algérie ne doit pas seulement être une «prise commerciale», mais un espace de stabilité dans toute la région de l'Afrique du Nord. A travers ces déclarations, les relations algéro-américaines qui traversent une zone de turbulences, semblent retrouver l'accalmie et ce, après le rappel des règles diplomatiques, par le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, à l'intention de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Selon le ministre, M.Ford «ne s'est pas rapproché» du ministère des Affaires étrangères avant d'entamer ses rencontres marathoniennes avec la société civile. En effet, l'ambassadeur des Etats-Unis très actif, a rencontré les chefs de l'opposition politique, à l'image de MM.Saïd Sadi (RCD), Bouguerra Soltani (MSP), Fatah Rebaî d'En Nahda ainsi que d'autres représentants d'organisations de la société civile agréées. Ni les partis cités ni des personnalités connues n'ont contesté l'invitation, ni le contenu des discussions qui ont eu lieu avec l'ambassadeur des Etats-Unis.