Une importante délégation d'hommes d'affaires américains est en visite à Alger conduite par un haut fonctionnaire de l'administration Obama, le conseiller général adjoint au département américain de Commerce, Mme Nicole Lamb-Hale. Cette dernière a d'emblée affiché l'intérêt des Etats-Unis et des investisseurs américains pour le marché algérien hors du domaine des hydrocarbures. “Les relations commerciales entre les deux pays représentent l'un des piliers des relations algéro-américaines. Le marché algérien intéresse fortement les compagnies américaines et ma présence en Algérie à la tête de 24 compagnies, et non des moindres, est la parfaite illustration de cet intérêt. Aussi il ne faut pas oublier que l'Algérie est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis dans le monde arabe”, s'est-elle félicitée. Ainsi, ce sont des représentants de 24 entreprises américaines qui prospectent le marché algérien pour éventuellement décrocher des contrats publics, mais aussi avec des partenaires privés algériens. Ce qu'il faut noter aussi, c'est la première fois qu'une délégation de cette envergure se déplace à Alger. Cette visite sera ponctuée par une série d'entretiens avec les ministres du Commerce, de l'Industrie, des Finances, ainsi que de Mourad Medeleci, ministre des Affaires étrangères. Pour le conseiller général adjoint au département américain de Commerce, les compagnies présentes lors de cette visite sont à la recherche de partenaires algériens et en plus de renforcer leurs relations commerciales avec l'Algérie, qui œuvreront pour les transferts de technologie, les services et la production. Les représentants de ces compagnies qui ont déjà entamé des négociations avec des chefs d'entreprise algériens ont, selon Mme Nicole Lamb-Hale, fait part “du bon climat des affaires qui caractérise l'Algérie”. Cette visite a été aussi une occasion pour le conseiller général adjoint au département américain de Commerce de revenir sur les nouvelles mesures sécuritaires des Etats-Unis et le listing des pays à risques, donc les ressortissants sont soumis à des fouilles au corps. Ainsi, elle prendra la même position que Janet Anderson ex-ambassadeur des USA à Alger en déclarant que cette liste pourrait être revue. “Ce n'est pas du tout dans les intentions des Etats-Unis d'imposer une discrimination contre une nation quelle qu'elle soit. Cette visite reflète l'engagement des Etats-Unis à renforcer ses relations avec l'Algérie. Et puis, cette liste pourrait être revue”, a-t-elle indiqué. Etaient présents dans la délégation, des représentants des opérateurs de l'industrie militaire, mais Mme Lamb-Hale a indiqué qu'elle n'est pas au courant des discussions à ce propos, expliquant qu'elle ne peut donner plus d'informations puisque chaque opérateur négocie individuellement avec son vis-à-vis. Concernant les nouvelles lois qui régissent l'investissement en Algérie et la nouvelle loi de finances complémentaires, le conseiller général adjoint au département américain du Commerce a déclaré que les Etats-Unis sont au courant des lois algériennes qu'ils respectent. “Nous sommes au courant de ces lois et les Etats-Unis respectent la souveraineté de l'Algérie et notre venue ici est dans l'intérêt de nos deux pays”. Pour elle, la position de certains pays européens à l'instar de la France qui s'est plainte de LFC 2009 ne reflète aucunement celle des Etats-Unis. “Les relations entre l'Algérie et la France n'affectent aucunement celle de l'Algérie avec les USA qui repose sur une relation commerciale solide. Nous nous félicitons d'avoir des concurrents”, ajoutera-t-elle. Les récents scandales qui ont éclaboussé le puissant groupe pétrolier Sonatrach n'a pas été en reste. Pour Mme Lamb-Hale, il est important d'améliorer les conditions pour les investisseurs américains et permettre à l'Algérie d'adhérer à l'OMC avec le soutien des Etats-Unis. “Le gouvernement algérien devra mettre en place une meilleure politique d'investissement et mettre les investisseurs américains dans de meilleures conditions. Il y a quelques années, nous avons élaboré un programme pour le développement commercial et nous avons travaillé avec le gouvernement algérien dans ce sens. Ceci dans le but de l'aider dans son processus d'adhésion à l'OMC”, a-t-elle dit. Enfin tout en indiquant le montant entre l'Algérie et les USA qui a propulsé en 2009, les Etats-Unis au rang du premier client de l'Algérie avec 9,26 milliards de dollars et son sixième fournisseur avec près de 2 milliards de dollars, Mme Lamb-Hale dira qu'elle a apprécié sa visite en Algérie. “J'ai hautement apprécié l'Algérie et le temps qu'il fait ici. J'ai même rencontré des jeunes Algériens avec lesquels j'ai discuté. Ce que je peux vous dire, c'est que l'Algérie ne peut avoir qu'un avenir brillant”, a-t-elle conclu.