Le courant islamiste a appelé les autorités publiques à revoir les méthodes de formation. Plusieurs acteurs du courant islamiste en Algérie ont tenté,jeudi, d'expliquer et de cerner le phénomène de la criminalité dans notre pays. Et la solution est vite trouvée pour ce parti qui ne semble pas s'embarrasser des études et des autres raisons. «Les nouveaux évangélistes ont leur part de responsabilité dans la criminalité» a indiqué Fateh Rabai, le secrétaire général du mouvement En Nahda. Pour lui, le chômage et le manque de financement sont considérés comme la principale cause qui pousse les jeunes à se convertir au christianisme contre quelques euros. «Les nouveaux évangélistes sont les enfants du pays. Ils sont formés à l'étranger. Ils ont pour mission de détourner nos jeunes et de les inciter à se convertir au christianisme», a-t-il indiqué. M.Rabai dit être indigné par le fonctionnement de 20 églises dans la wilaya de Tizi Ouzou, au moment où la localité enregistre un déficit flagrant en imams. De son côté, le président du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Bouguerra Soltani a cerné les causes de la criminalité en quatre points. L'étape de transition, qui s'est faite de «manière brusque», n'a pas canalisé les changements dans les règles de l'art. «La criminalité est associée au chamboulement du champ politique», a-t-il indiqué. Les médias, quant à eux, et selon l'intervenant, n'ont pas fait leur devoir qui est d'informer sans spéculation. Il y a également l'obsession du gain facile qui est née chez certains jeunes qui préfèrent la délinquance aux petits boulots. A propos des harragas, M.Soltani dira qu'ils sont des victimes du marasme social et de l'absence de perspectives. «On ne peut faire aucune fatwa à partir du moment où on n'a jamais donné l'occasion aux harragas de s'exprimer publiquement», a-t-il conclu dans son intervention. «De nos jours, les crimes ne se sont pas commis à cause d'une parcelle de terrain ni à cause de l'honneur de la personne», déplore Mohamed Boulahia, président du parti El Islah. Selon lui, les causes de la criminalité sont liées au vide spirituel et à la défaillance des familles en matière d'éducation des enfants. L'homme politique a déclaré que la majorité des maux de la société proviennent des bidonvilles où le chômage bat son plein. La tenue de cette conférence «La société algérienne face à la criminalité» intervient juste après le Colloque international sur la jeunesse organisé par le Haut conseil islamique (HCI) et celui du colloque organisé, en janvier dernier, par le Mouvement de la société pour la paix.