La Direction de l'action sociale est perçue comme un organisme chargé d'aider les handicapés à s'intégrer dans la vie sociale. Les jeunes chômeurs de la wilaya de Annaba sont désorientés. Ils ne savent plus à qui s'adresser pour s'informer quant au devenir de leurs dossiers et leur classement au niveau de l'administration. En effet, c'est à un véritable chassé-croisé qu'ils sont confrontés. La décision du gouvernement de transférer les dossiers des jeunes chômeurs de la Direction de l'emploi de jeunes (DEJ) à la Direction de l'action sociale (DAS) n'a pas été du goût des diplômés. La DAS est perçue dans les milieux jeunes comme un organisme chargé d'aider les handicapés à s'intégrer dans la vie sociale. Pour eux, elle est loin d'être la structure la mieux indiquée pour prendre en charge leurs préoccupations. Certains voient, même, dans la décision du gouvernement, une manière de «mendier». Une idée que rejette d'un revers de main Mme Saliha Mayouche, directrice de la DAS. Pour elle, bien au contraire, le gouvernement a toujours été à l'écoute de cette catégorie de la population et a justement pris cette décision dans l'intérêt des jeunes. Intervenant sur les ondes de la radio locale, elle déclarera que c'est en réponse aux appels de milliers de jeunes exclus des différents dispositifs d'emploi et suite aux différentes plaintes reçues se rapportant à des injustices constatées, que le ministère de la Solidarité a pris les choses en main. Ainsi, l'appellation contrat pré-emploi (CPE) sera remplacée par «Prime d'intégration sociale» du fait que les salaires versés sont en dessous du Smig et donc ne peuvent être considérés comme étant des emplois. Selon cette responsable, les contrats en cours ne peuvent faire l'objet d'une révision quelconque et ce, jusqu'à leur expiration. Concernant le classement des dossiers, de nouveaux critères seront introduits, tels que l'ancienneté du diplôme dans la filière demandée par le futur employeur, la situation sociale. La priorité sera cependant accordée aux cas sociaux nécessitant une intervention rapide des services de la DAS avec l'accord de la commission où l'inspection du travail est représentée. Autre nouveauté concernant le nouveau dispositif, les jeunes ne seront plus amenés à chercher eux-mêmes les futurs employeurs pour leur faire signer l'engagement. Dorénavant, la tâche reviendra à la DAS. Concernant le nombre de postes pour l'année 2008, la directrice dira, que d'un commun accord avec le directeur de l'emploi, une demande a été faite au ministère de la Solidarité pour que ce nombre soit revu à la hausse au vu de la situation qui prévaut à Annaba. Quotidiennement, des centaines de jeunes prennent d'assaut les locaux de la DAS dans l'espoir de voir leurs problèmes réglés. Selon nos informations, tout devrait rentrer dans l'ordre le 10 avril prochain.