Photo : Lylia M. Le gouvernement vient d'instaurer une allocation de 6000 dinars au profit des jeunes issus de milieux défavorisé. Elle concerne les jeunes dont l'âge varie entre 18 et 40 ans et répondant à un certain nombre de critère fixés par le décret n° 09-305 du 20 Ramadhan 1430 correspondant au 10 septembre 2009 relatif au dispositif d'activité d'insertion sociale. Il faut savoir que les concernés par ce dispositif sont les personnes en situation d'instabilité sociale de nationalité algérienne, en situation d'inactivité, sans revenu, La durée d'insertion est fixée à une année renouvelable une fois. Les bénéficiaires percevront une indemnité mensuelle fixée à 6000 DA. En effet, après approbation du chef de l'Etat, le décret exécutif a été publié dans le Journal officiel pour expliquer les contours et les modalités de mise en œuvre de cette importante décision. Après lecture de ce texte, il est aisé de comprendra que ce nouveau dispositif a pour principal objectif l'insertion sociale des jeunes sans revenus ou en situation de précarité sociale, et notamment ceux issus des déperditions scolaires et la valorisation d'actions pour le développement d'intérêt local, notamment dans les communes et domaines peu couverts ou exploités de manière insuffisante par les dispositifs d'insertion sociale. La décision s'inscrit surtout dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la marginalisation. Le dispositif concerne les domaines d'activités d'utilité publique et sociale, notamment la protection de l'environnement, les activités relatives au patrimoine matériel, à l'agriculture, l'artisanat, le tourisme, la culture, les services, l'encouragement du savoir-faire et le développement d'activités d'intérêt local ainsi que l'entretien des établissements sociaux et médico-sociaux, l'aide et l'accompagnement des personnes âgées et l'aide à domicile en direction des personnes handicapées. Les personnes insérées dans le dispositif bénéficieront des prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité et d'accidents de travail et de maladies professionnelles conformément à la législation et la réglementation en vigueur. Les jeunes seront placés auprès des organismes d'accueil, à l'exemple des collectivités locales, les administrations publiques, les entreprises publiques et privées, les établissements et institutions intervenant dans le domaine social et des services comme les artisans, les associations et les coopératives agricoles. A noter qu'une commission de wilaya est chargée d'étudier et de se prononcer sur l'éligibilité des bénéficiaires au dispositif et de la sélection des organismes d'accueil, dénommée «la commission de sélection». Les personnes postulant au dispositif sont tenues de s'inscrire auprès des services de la Direction de l'action sociale de wilaya. Les offres et les demandes d'insertion au dispositif sont enregistrées auprès des services de la Direction de l'action sociale de wilaya chargés de les traiter. Le bénéfice du présent dispositif est exclusif de tout autre dispositif similaire mis en place par l'Etat. Les concernés peuvent bénéficier d'une formation compatible avec les tâches qui leur sont confiées, au sein de l'organisme d'accueil ou dans un établissement de formation professionnelle. Les relations entre l'organisme d'accueil et la Direction de l'action sociale de wilaya sont régies par convention dont le modèle-type est fixé par arrêté du ministre de la Solidarité nationale. La gestion du dispositif est assurée par l'agence de développement social en relation avec la Direction de l'action sociale de wilaya. L'agence de développement social assure, en relation avec la Direction de l'action sociale de wilaya, le suivi des bénéficiaires ainsi que l'évaluation et le contrôle de la mise en œuvre du dispositif. Le bénéficiaire est tenu d'achever la période d'insertion sociale conformément au contrat, de respecter le règlement intérieur de l'organisme d'accueil, d'informer les services de la Direction de l'action sociale de wilaya au cas où il trouve un emploi. La rupture non justifiée du contrat par le bénéficiaire entraîne la suspension du versement de l'indemnité et la perte de son éligibilité au dispositif. Les dépenses inhérentes au financement du dispositif sont inscrites au titre du budget du ministère de la Solidarité nationale. Les dotations financières allouées au dispositif sont gérées par l'agence de développement social.