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Un club otage de son passé
LA JSM SKIKDA
Publié dans L'Expression le 22 - 04 - 2002

Dans un passé lointain, évoquer la JSMS c'était parler d'artistes et de petits génies de la balle ronde.
C'était le beau football où l'art et la manière y étaient. Qui ne se souvient pas des frères Bouchache, des Oudjani, Boudjenah, Saheb et autres Tebbouche, Fahet... et la liste reste longue...? Qui ne se rappelle pas de la belle épopée des Draoui, Naïmi qui faisaient, à eux seuls, spectacle où les véritables puristes se reconnaissaient.
A cette époque, la JSMS représentait, pour toute la ville, la fierté de tous les jeunes skikdis. Mais les temps ont changé, Skikda aussi, et la JSMS n'est plus ce qu'elle était. Les querelles intestines, les problèmes financiers ainsi que le départ des meilleurs joueurs ont fait que l'équipe-phare de la ville, sombre dans un anonymat qui ne dit pas son nom. Dans ce contexte, un ancien dirigeant nous dira: «La JSMS est l'otage de son passé. Ce n'est pas la première fois que nous nous trouvons dans une situation pareille, mais à chaque fois, c'est le passé du club qui revient dans tous les esprits. Et quand bien même, le passé n'est, désormais, qu'une page tournée...». Aujourd'hui, la JSMS peine de ce passé et n'arrive pas à tourner cette page de son histoire...
Malgré tout ce qui se dit à Skikda, la leçon ne semble pas être apprise. Les départs de Settara, Zerdia, Dlimi et autres «petits génies» n'ont pas suscité l'inquiétude des responsables. Le passage de Abdelwahab à la barre technique, avec toute son expérience, n'aura pas suffi à mettre sur place les mécanismes de stabilité nécessaire au club. Au bout d'une année de labeur, le «bonhomme», pour qui des millions ont été déboursés, fut remercié et la JSMS se retrouva au point de départ.
Après une traversée du désert, un autre grand entraîneur débarqua, en la personne de Rachid Bouarrata. Au début de cet exercice, tous, étaient unanimes pour dire que cette saison était celle de la JSMS. Bouaratta s'est fixé un objectif de deux ans pour l'accession en NI. «D'abord et avant tout, je voulais la stabilité du club», nous a-t-il dit avant d'enchaîner «Il y avait des jeunes talents qui ne demandaient qu'à être encadrés sur le plan psychologique...».
Après quelques mois de travail sérieux dont tout le monde était content, Bouaratta fut remercié et l'équipe, de nouveau, mise dans la tourmente. «Le départ de Bouarratta est l'oeuvre de l'actuel président. Il a tout préparé pour faire éloigner Bouarratta...», nous dira, cet ancien joueur qui fait partie de l'association des anciens joueurs de la JSMS. Tebbouche s'en défend: «Bouaratta est parti à sa demande. Ce sont les pressions de ceux qui ne veulent que du mal à la JSMS qui ont précipité son départ...». La majorité des supporters du club skikdi en veut à mourir à son président, M.Tebbouche. «C'est lui, la cause de tout. Il est derrière cette dégringolade et c'est lui qui veut ruiner tous les espoirs skikdis...». Plus serein, le président répond: «Je sauverai la JSMS de la relégation et je partirai...».
A quelques semaines de la fin de cet exercice, la JSMS occupe la dangereuse avant-dernière place. La défaite de jeudi dernier, face au CSC, n'a fait qu'empirer les choses. Tebbouche va-t-il sauver son équipe? Les lendemains restent incertains et la JSMS, l'une des fiertés du football algérien, risque la relégation en division inférieure... qui l'aurait cru?!...
Les supporteurs sont considérés comme le 12e homme. Parfois ce sont eux, qui font la différence dans une rencontre. Leur attachement à l'équipe, leur solidarité et leur amour redonnent confiance aux joueurs. A Skikda, les choses se passent différemment. Les joueurs s'entraînent sous pression, jouent sous pression et vivent, parfois, des semaines sous pression. Le résultat est là. Les joueurs n'arrivent pas à étaler leur jeu. Tous les observateurs sportifs estiment que la JSMS joue plus à l'aise à l'extérieur que dans son temple...
Accusé d'être l'instigateur de la situation actuelle de la JSMS, Tebbouche, le N°1 du club, rétorque: «Il est plus facile de critiquer quelqu'un qui travaille que de l'encourager et/ou l'aider dans son oeuvre. A Skikda, les détracteurs sont légion. Ils montent les supporters contre moi et portent ainsi un coup dur au club. Le résultat, vous le connaissez. Pour ma part, j'ai dit et je le redis, je sauverai le club de la relégation et je partirai.»
Le conflit skikdi a toujours été un conflit d'hommes. Cela s'est répercuté sur le rendement des joueurs et sur les résultats. De départ en départ, la JSMS a perdu beaucoup de ses meilleurs joueurs et cela, faute d'un encadrement adéquat. Zerdia, un excellent milieu de terrain qui fait les beaux jours du CSC, dira dans ce contexte: «On ne pourra jamais évoluer à Skikda. Je ne nie pas le fait que c'est à la JSMS que j'ai fait mes premiers pas. Cependant, les coups bas et les conflits de personnes ne permettent pas la progression d'un joueur.» Plus loin, Kerbouaâ Ahmed du MOC, prêté à la JSMS affirmera: « J'ai vraiment voulu m'adapter au climat, mais je n'ai pas pu y arriver. Non pas que les joueurs ne veulent pas de moi, au contraire, mais les dirigeants et à leur tête Tebbouche prêtaient à confusion. Quand on veut monter le public contre vous, on invente n'importe quoi. Le président m'a accusé, récemment d'avoir levé le pied face au MSPB. C'est ridicule. Il avait des problèmes avec son entourage, alors, il fallait bien des boucs-émissaires...»
A quelques semaines avant la fin du championnat, la JSMS est relégable et on se demande si, vraiment, Tebbouche va tenir sa promesse! Cependant, est-il vraiment le seul responsable de cette situation?
Sous l'ère de Abdelwahab, la JSMS a déboursé plus de 1 milliard de centimes en recrutement, hébergement, voyages. Qui dit mieux? Récemment, Bouaratta fut engagé à 150 millions! A vrai dire et selon certains, la JSMS n'a jamais souffert de problèmes financiers. C'est la gestion du club qui continue à faire défaut. Dans ce contexte, un ancien dirigeant dira: «Qui a dit que la JSMS ne possédait pas d'argent? Il est vrai que, parfois, le club traverse des périodes creuses, mais pas au point de se préparer au forfait... La JSMS est une école de football qui ne possède pas d'éducateurs.»
Ainsi est le mal de la JSMS. A quelques semaines de la fin d'un exercice, une fois de plus raté, les Skikdis ne savent plus à quel saint se vouer. Avec 25 points, le club est menacé sérieusement d'une relégation pure et simple. Le président jure sur tous les toits que son club ne sera pas relégable. Les dirigeants anciens et actuels se disent mobilisés pour sauver le club d'une relégation qui signifierait la mort d'un prestigieux club. Aujourd'hui, il n'est plus permis de voir qui est responsable de cette situation. Sauver la JSMS, demeure à Skikda, la priorité des priorités... et plus tôt sera le mieux.


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