Les médias étrangers ternissent souvent la réputation du continent noir. Le 3e Sommet international africain des médias (Siam) prend fin aujourd'hui à Tunis. Ayant pour thème «Comment la jeunesse peut-elle contribuer au processus de changement d'image de l'Afrique?», le Sommet a offert aux participants l'occasion de discuter, pendant trois jours, des questions de l'actualité des médias en Afrique. Ils ont tenté de développer les formules les plus adéquates pour diffuser une meilleure image de l'«Afrique nouvelle et émergente» et la reconstruction de l'image de l'Afrique. S'adressant aux principaux acteurs du paysage médiatique en Afrique, Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD), a confirmé le rôle important des médias en Afrique. «L'Afrique doit s'exprimer par sa propre voix» a-t-il déclaré, allusion aux médias étrangers qui «ternissent» souvent l'image du continent noir. «La BAD envisage la programmation des formations destinées aux journalistes spécialisés dans l'économie de l'Afrique et, de travailler sur le renforcement de l'infrastructure des TIC» a révélé le président de la banque. En outre, M.Kaberuka a précisé que la banque fait des progrès énormes à tous les niveaux en donnant l'exemple de l'ouverture de trois nouveaux bureaux régionaux en Afrique. Le Sommet international des médias d'Afrique est né à la suite d'une prise de conscience de la nécessité de repositionner l'Afrique en tenant compte de son émergence et de sa renaissance prometteuse. Le Sommet est destiné à encourager le développement et l'action des médias, à inspirer les axes de réflexion en s'imprégnant du parcours des médias tant africains qu'internationaux. Le Sommet international africain des médias est organisé par l'Agence africaine de communications et est accueilli par la Banque africaine de développement avec le soutien de l'Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et le Forum de la Diaspora africaine (FDA). L'Union Africaine fait de 2008 l'année de la jeunesse. Des parties prenantes de l'industrie des médias, de hauts représentants gouvernementaux du continent ainsi que de la diaspora africaine, participent à ce Sommet. Le Sommet s'est tenu au moment où la Fédération internationale des journalistes (FIJ) demande la relaxe de 20 journalistes arbitrairement détenus en Ethiopie durant les 9 derniers mois pour des raisons politiques et a interpellé des dirigeants du monde à faire pression sur le gouvernement éthiopien pour leur libération.