Le bureau régional du MSP a organisé, jeudi dernier, une rencontre à Constantine à l'occasion de la préparation du 4e congrès du parti de Bouguerra Soltani. Se positionnant comme un opposant à la ligne défendue par le président du parti, Abdelmadjid Menasra, vice-président du parti, n'a pas, lors de son intervention, manqué d'exprimer des critiques sur le processus de paix et de réconciliation nationale. «Cette politique n'a pas atteint ses objectifs», a-t-il avancé. Sans aller jusqu'à la qualifier d'échec, l'orateur estime, cependant, que tant que les phénomènes relatifs aux déséquilibres sociaux, à la corruption, à la harga, aux injustices et à l'escalade de la violence perdurent, la paix ne peut faire partie du reste. Ainsi, le parti islamiste, membre de l'Alliance présidentielle, au fur et à mesure que la date du 4e congrès approche, retrouve son discours d'opposition. Cette sortie médiatique de Abdelmadjid Menasra vient en droite ligne de la position adoptée par sa représentation parlementaire, qui a interpellé, mercredi, le gouvernement sur la nécessité d'ouvrir les médias lourds aux formations politiques. Une énième duplicité dans le discours de ce parti. Alors que le noyau dur du parti stigmatise le gouvernement, ses propres ministres défendent bec et ongles sa politique. Décidément, le parti islamiste ne sait plus sur quel pied danser et ne respecte plus ses propres directives. En effet, il a été décidé au début du mois de mars dernier, que dorénavant seul Mohamed Djemaâ, secrétaire national chargé de l'information et des affaires politiques, est habilité à s'exprimer au nom du parti jusqu'à la tenue de son 4e congrès. Mais depuis, beaucoup d'encre a coulé sous les ponts.