Une autorité indépendante qui veillera sur la protection de la santé Le projet de création de l'Agence nationale pour l'enregistrement et le contrôle du médicament sera bientôt soumis à l'APN. Tous les médicaments importés vont transiter par cette agence et seront soumis à un contrôle rigoureux. Cet organe devra oeuvrer pour apporter plus de sécurité et d'efficacité aux produits pharmaceutiques. Dotée d'une autorité administrative indépendante, elle assurera la régulation du marché des produits pharmaceutiques, lequel marché doit évoluer dans le respect des lois et règlements relatifs aux activités de la pharmacie et aux produits pharmaceutiques de la médecine humaine. Pour ce faire, des dispositifs seront mis en place pour faire barrage à tout produit pharmaceutique qui ne répond pas aux normes. Cette décision, rappelons-le, a été prise lors de la 3e rencontre scientifique du département de pharmacie d'Oran tenue en mars dernier. L'Algérie a assuré un représentant du ministère concerné à cette rencontre, est le pays qui contrôle tous les lots de produits pharmaceutiques sans exception, contrairement aux autres pays qui, eux, procèdent à un contrôle par lot. Ce projet vient combler un grand vide dans l'activité pharmaceutique. Il est conforté par la loi sur la protection et la promotion de la santé. En effet, celle-ci identifie clairement les établissements habilités à importer, fabriquer ou exporter des produits pharmaceutiques et contrôler les dispositifs médicaux à usage de la médecine humaine déjà mis en place. Ces missions sont désormais dévolues aux établissements pharmaceutiques publics et aux établissements pharmaceutiques privés, dûment agréés. Ces établissements sont également habilités à assurer la distribution en gros, la distribution au détail étant réservée aux officines pharmaceutiques placées sous la responsabilité d'un pharmacien. Les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux soumis à un contrôle de qualité, doivent faire l'objet d'un enregistrement, d'une autorisation temporaire d'utilisation ou d'une homologation avant leur fabrication, leur importation et leur mise en vente sur le marché. Cette mission est désormais confiée à l'agence. Elle sera secondée par les établissements publics chargés du contrôle des produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine, ainsi que d'autres organes inhérents à la pharmacie, la toxicomanie et le sang. Pour rappel, le marché algérien représente quelque 4000 médicaments, dont 15% seulement sont produits partiellement ou entièrement chez nous. Ces chiffres de 2004, avaient été cités par Amar Tou, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière.