Durant ce week-end, les forces de l'ANP étaient à pied d'oeuvre. En 2006, ils étaient près de 400 terroristes à servir dans les rangs du Gspc, sous la coupe de Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossâb Abdelouadoud, à l'est d'Alger. Ces activistes étaient essentiellement terrés dans les denses maquis d'une région appelée, selon la cartographie terroriste, zone II, englobant les wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira, connues pour leur dense végétation, ainsi que leur topographie complexe difficile d'accès. Une région qui a échappé au contrôle du GIA dirigé alors par Antar Zouabri et Hassen Hattab qui s'est rendu aux services de sécurité. Aujourd'hui, il ne resterait plus que quelque 200 terroristes à y activer, confondus parmi la mafia du sable et les réseaux de soutien. Selon des sources bien informées, plus d'une centaine de groupes de soutien ont été démantelés depuis septembre 2006. La dernière opération remonte à quelques jours seulement, lorsque cinq éléments chargés du financement, ont été arrêtés par les forces de sécurité exerçant à Boumerdès. Ils sont originaires de Dellys et leur âge se situe entre 18 et 20 ans. Les mis en cause arrêtés après des investigations déclenchées sur la base de renseignements, ont été placés sous mandat de dépôt par le représentant du ministère public près la cour de Bordj Menaïel. Les mêmes sources ont confié que les cinq éléments étaient chargés d'acheminer la nourriture et du matériel technologique aux activistes armés, terrés dans la région de Tizi Ouzou où seraient actuellement acculée une cinquantaine de terroristes, ayant fui les maquis de Boumerdès vers la fin de l'année dernière à la suite des traques déclenchées par les forces de l'Armée nationale populaire. C'est au niveau de cette même zone qu'ont séjourné des terroristes étrangers, acheminés par le Gspc ou ce qu'on appelle depuis septembre 2006, Al Qaîda au Maghreb islamique, des Marocains, plus particulièrement. Depuis les attentats de janvier dernier, le commandement de la 1re Région militaire a renforcé son dispositif sécuritaire, matérialisé par des actions militaires quotidiennes. Durant ce week-end, les forces de l'ANP étaient à pied d'oeuvre. Impressionnantes étaient les fouilles au corps, au niveau des bus et des véhicules, empruntant les routes de Boumerdès. Et jusqu'à hier matin, les forces de sécurité n'ont pas lâché prise. Cette action a été entreprise, a-t-on appris de sources sûres, afin d'éviter d'autres potentiels attentats. Parallèlement à cela, les forces de sécurité poursuivent leurs opérations de ratissage à Beni Amrane et autres localités. Les mêmes sources ont confié que pas moins de douze jeunes ont été portés disparus depuis quelque temps dont le frère d'un terroriste activement recherché, répondant au surnom de Jack, donné pour mort. Les 12 disparus sont originaires de Dellys, Zemmouri, Thénia et Boudouaou.