Cette entité est gelée à cause du conflit au Sahara occidental, souligne le diplomate algérien. L'ouverture des frontières algéro-marocaines n'est pas à l'ordre du jour. Le ministre des Affaires étrangères a reconnu, hier, que le malaise caractérisant les relations entre les deux pays est réel et ne peut être résolu par le recours à l'ouverture des frontières. «Il existe des difficultés que les deux pays sont appelés à surmonter avant d'envisager cette ouverture», a-t-il souligné lors de son passage à l'émission Invité de la rédaction, diffusée sur les ondes de la Radio nationale. Tout en réitérant la position officielle de l'Algérie par rapport au dernier appel marocain, Mourad Medelci a, néanmoins, souligné que l'ouverture des frontières entre «dans la nature des choses». Mais, à l'heure actuelle, la préoccupation des Algériens va vers la redynamisation de l'Union pour le Maghreb arabe (UMA). Une entité gelée en raison du conflit au Sahara occidental. «Les relations entre les pays de l'UMA sont sereines. Mais cela exige de nous un travail sérieux pour leur fédération», soutient-il, avant d'ajouter que «ce processus est grippé à cause du Sahara occidental». La diplomatie algérienne, selon Medelci, n'a pas lésiné sur les moyens pour resserrer les rangs des frères maghrébins dans l'objectif de faire de cette entité une véritable force régionale. «Les pays de l'UMA connaissent tous un avenir prometteur au vu de la dynamique politico-économique qu'ils vivent, laquelle nous permet d'espérer atteindre cet objectif dans les meilleurs délais», souligne le chef de la diplomatie algérienne. Revenant sur le dossier de l'Union pour la Méditerranée, Mourad Medelci rappelle la position stratégique de l'Algérie qui fait d'elle un partenaire de prédilection pour ses voisins d'Europe. «L'Algérie est concernée par tout ce qui intéresse les pays européens», souligne-t-il. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères a orienté son intervention vers le concret, à savoir l'Accord d'association avec l'Union européenne dont l'application, espère le diplomate algérien, doit se faire en constante concertation entre les parties concernées. L'Algérie qui assure la sécurité énergétique de l'Europe, souhaite profiter de l'expérience européenne dans le domaine des énergies renouvelables. Sur le plan économique, l'Accord d'association «ouvre les portes aux investissements dans différents domaines», affirme le ministre en citant les services, l'agriculture, le tourisme. Concernant le Nepad, le ministre a estimé que cette initiative a contribué à rectifier l'image du continent en Occident. «La transparence des dirigeants africains et les efforts qu'ils mènent au sein de cette entité ont donné plus de crédibilité à leurs actions auprès des bailleurs de fonds, notamment le G8», soutient M.Medelci. Mais le Nepad a encore du chemin devant lui avant d'atteindre tous ses objectifs. Sur un autre sujet, l'Algérie a réitéré, à travers son chef de la diplomatie, son appel pour renforcer la lutte internationale contre le terrorisme.