On a les amis que l'on veut et, souvent, ceux que l'on peut ! Lors d'une conférence-débat organisée par le RCD, à Tizi Ouzou, M.Noureddine Aït Hamouda, député RCD, a cru bon de s'attaquer à deux journalistes: le directeur de L'Expression et notre confrère Saïd Smaïl. Finalement, nos «amis» se découvrent. Les pourfendeurs de tous les fascismes se sont révélés hier encore plus fascistes, mais gageons que leurs propos ont juste dépassé leurs pensées. Faisons-leur grâce en ne rapportant pas textuellement les «insanités» produites et arrêtons-nous, dans notre énumération du ridicule, à cette attaque visant, en gros, MM.Aït Ahmed, Fattani et Saïd Smaïl ! Commençons par remercier le député du RCD d'avoir «bien voulu» classé nos journalistes aux côtés de l'un des pères de l'indépendance nationale. D'autres voisinages nous auraient terriblement peinés. On a les amis que l'on veut et, souvent, ajoute-t-on, ceux que l'on peut! Quand on s'exprime au nom de la démocratie, on doit d'abord commencer par respecter l'autre, celui qui, justement, est le contradicteur. Car il est bon de rappeler à tout le monde, notamment à M.Aït Hamouda, que pour notre part, qu'il le veuille ou non, nous continuons à respecter, même si apparemment cette notion est étrangère à certains. Que donc, les grincheux et autres adeptes «de la pensée unique» se rassurent: notre quotidien L'Expression qui, chaque jour, un peu plus, gagne un lectorat, ne reculera devant aucune menace et ne baissera jamais pavillon aussi bien devant l'insulte que devant la bêtise. On pourfend des hommes, que, hier encore, on adulait ; l'on insulte des familles honorables et l'on présente cela comme le nec plus ultra de la démocratie. La première réaction est de ne pas répondre ; pourquoi répondre à des accusations ou se défendre dans de tels procès, aussi ignobles que ridicules, et où seule «la voix de l'accusateur» est entendue? Mais il y a aussi le respect dû au lecteur que nous considérons plus que d'autres qui, un certain jour de décembre 1991, «s'étaient trompés de société!» Alors et pour ce lecteur, nous disons: «Le directeur de L'Expression et un journaliste Saïd Smaïl, pour ne pas le citer, ont été passés à la moulinette, car ils ont le tort de ne pas partager les idées du conférencier.» Malgré cela, et justement pour cela, L'Expression continuera sereinement son bonhomme de chemin. Oui, il donne et donnera la parole à tous les acteurs de la vie politique et sociale oui, il renseignera le peuple sur ce qui se fait à la présidence de la République, car et qu'on se le dise, de par au moins la fonction qu'il occupe, le chef de l'Etat a droit, comme tout un chacun, à notre respect. Que l'on partage cette option ou non, il est du devoir de tous de faire part de la vérité. Le directeur de L'Expression, que nous défendons en tant que journaliste et en tant qu'aîné, est un homme de coeur, il a, mieux que beaucoup et non des moindres, fait publiquement et à plusieurs reprises son mea culpa, quand il arrive, et l'homme est ainsi fait, de se tromper, plus encore quand on le trompe. Il a, en sa qualité d'intellectuel portant l'Algérie au coeur et viscéralement attaché à sa région, la Kabylie, donné son point de vue pour une sortie de crise dans les événements que traverse cette région du pays. Son intervention n'entre dans aucune politique politicienne, il a juste laissé parler son coeur. Ce que d'autres n'ont pas fait ! Loin s'en faut ! -Arrêtons là, c'est déjà trop d'honneur fait à la bêtise et au non sens, convions juste, les pourfendeurs de L'Expression à se rappeler qu'en principe, ils se veulent démocrates!