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Le bureau de l'APN dément les propos de Noureddine Aït Hamouda Au lendemain de la conférence de presse du groupe parlementaire du RCD sur les dysfonctionnements de la Chambre basse
Quarante-huit heures après la conférence de presse animée par Noureddine Aït Hamouda, député du RCD et non moins vice-président de l'Assemblée populaire nationale, et la déclaration préliminaire adressée par le président du groupe parlementaire du même parti aux différentes unions parlementaires internationales dont l'Algérie est soit membre à part entière, soit membre observateur, soit membre associé, le bureau de l'APN a réagi. Il déléguera, pour ce faire, Mohamed Seghir Kara, vice-président de l'institution législative, chargé de la communication, de la culture, de l'édition et de la formation. Lequel, d'emblée, indiquera que la conférence de presse à laquelle les journalistes ont été conviés concernait le bilan d'une année de législature. Ainsi, ce sont pas moins de 22 lois présentées par le gouvernement qui ont été adoptées. Le débat sur le programme de l'Exécutif a requis pas moins de 11 séances au cours desquelles 217 députés sont intervenus. 12 plénières ont été consacrées aux 400 questions (entre orales et écrites). 128 ont trouvé des réponses. D'autres attendent encore. Elles seront certainement programmées lors de la prochaine session de printemps (l'actuelle se clôture mardi prochain). On se rendra vite compte que les chiffres avancés par M. Kara en guise de bilan n'étaient qu'une introduction à ce qui allait suivre. C'est-à-dire la réplique aux propos tenus par Noureddine Aït Hamouda lors de la conférence de presse au cours de laquelle il a fait part de ce qu'il a qualifié de dysfonctionnements de l'APN et de la discrimination dont serait l'objet le groupe parlementaire du parti de Saïd Sadi. M. Kara répondra quasiment point par point à chaque reproche fait par le fils de Amirouche. «Le président de l'APN a toujours insisté à ce que toutes les propositions de quelque partie qu'elles émanent soient étudiées dans la transparence. Toutefois, c'est toujours le point de vue de la majorité qui l'emporte tout en respectant celui de la minorité», précisera le vice-président de l'APN avant d'ajouter : «Contrairement à ce qui a été avancé, le bureau de l'Assemblée n'a jamais enfreint la loi». C'est dans le respect des dispositions de la Constitution, de la loi organique régissant les relations entre les deux Chambres et les relations entre les deux Chambres et le gouvernement, du règlement intérieur de la Chambre basse que les requêtes déposées au bureau de l'Assemblée ont été rejetées. Et elles ne concernent pas uniquement le groupe parlementaire du RCD. Ce sont là les précisions du conférencier qui n'hésitera pas à accuser son collègue du bureau de faire diversion en invoquant les dysfonctionnements de l'APN pour masquer une autre affaire (l'allusion faite au procès des assassins de Matoub Lounes et dans lequel la sœur du défunt demande à citer Saïd Sadi, Noureddine Aït Hamouda et Amara Benyounes ne trompait pas les journalistes présents à la conférence animée par M. Kara). L'ex-ministre du Tourisme ira plus loin, laissant entendre que M. Aït Hamouda est de mauvaise foi. Ainsi, concernant le retard mis pour la programmation des questions orales émanant du groupe parlementaire du RCD, l'orateur précisera que le parti dirigé par le Dr Sadi connaît parfaitement le processus des questions orales. Non sans reconnaître que l'Assemblée ne pouvait pas programmer plus de deux séances par mois de trois heures chacune. «Nous n'avons pas encore trouvé de solution pour permettre à ce que toutes les questions soient traitées dans les temps. De plus, quand un député dépose plusieurs questions, il doit attendre qu'elles soient programmées dans de futures plénières puisqu'un élu ne peut poser plus d'une question dans une plénière.» Quant aux commissions d'enquête, à l'image de celle demandée pour les événements de Berriane, M. Kara reprochera, au nom du bureau, au groupe parlementaire du RCD le non-respect de la forme. «La résolution qui y a été déposée est une dénonciation de l'ensemble des responsables locaux et non une requête pour la manifestation de la vérité, ce qui est inacceptable. Car c'est un jugement a priori. Cela sans compter que des poursuites judiciaires étaient en cours. La loi est claire là-dessus.» Pour ce qui est du débat général, le conférencier invoquera l'article 134 de la Constitution qui prévoit le débat général dans un seul cas, celui en l'occurrence qui se déroule à l'occasion de la présentation de la déclaration de politique générale. Les journalistes lui feront remarquer que la loi suprême du pays n'a pas été amendée depuis 1996, cela n'a pas empêché l'APN de programmer un débat général au courant du mois de ramadhan de 1998 sur la situation sécuritaire du pays. Ahmed Ouyahia, alors chef de gouvernement, a répondu à l'invite de la Chambre basse, et le débat, houleux, rappelons-le, a duré jusqu'à 4h00 du matin. M. Kara, hésitant, laissera entendre que la situation n'était pas la même. Enfin, l'orateur dira que M. Noureddine Aït Hamouda a toujours participé au débat au sein du bureau, se comportait de manière impeccable et acquiesçait aux décisions. «Je ne comprends pas qu'il tienne un autre discours une fois dehors». M. Kara promettra alors que les rencontres avec les journalistes se feront, à partir de la prochaine rentrée, de manière régulière. F. A.