Tous les lundis après-midi, cinéphiles mais aussi amoureux du 4e art, pourront, dorénavant, venir apprécier un film ou une pièce de théâtre et en débattre après en toute liberté. Qassaman ou le Serment est notre hymne national dont le premier couplet dit: «Nous jurons par les tempêtes dévastatrices abattues sur nous Par notre sang noble et pur généreusement versé Par les éclatants étendards flottant au vent Sur les cimes altières de nos fières montagnes Que nous nous sommes dressés pour la vie ou pour la mort! Car, nous avons décidé que l'Algérie vivra. Soyez - en témoins!» Un texte fort qui a vu le jour durant la guerre de Libération nationale. Il a été adopté comme hymne national par l'Algérie peu après son indépendance, en 1963 (Constitution algérienne de 1963, Article 75). Ses paroles ont été écrites par le poète nationaliste Moufdi Zakaria (1908-1977) le 25 avril 1955, utilisant son sang comme encre sur les murs, alors qu'il était incarcéré par les forces coloniales dans la prison de Barberousse (cellule n°69) à Alger. La musique étant l'oeuvre de Mohamed Fawzi. L'hymne a été joué pour la première fois en 1957. Qassaman est devenu l'hymne national après l'indépendance de l'Algérie, le 5 juillet 1962. Cet hymne national a fait l'objet, il y a 15 ans, d'un documentaire d'une trentaine de minutes, signé par le réalisateur Mohamed Aych. C'est ce film là, retraçant l'histoire de notre fibre patriotique, photos et images d'archives à l'appui, qui a fait l'objet, lundi dernier, d'une projection inaugurant à la salle El Mougar, le premier ciné-club de l'Onci. En effet, cette initiative louable se veut ainsi un autre espace de projection de films algériens, arabes et étrangers avec la collaboration de cinéastes, réalisateurs, producteurs, artistes etc. Il y avait, en tout cas, foule, en ce lundi après-midi. Outre Mme Bencheik, représentante de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, M.Aït Oumeziane, directeur du Cnca, on pouvait remarquer dans la salle de nombreux valeureux comédiens algériens notamment l'actrice Nouria ou encore Farida Saboundji. Beaucoup de réalisateurs se sont également déplacés, lundi dernier, à la salle El Mougar, sans oublier un groupe d'étudiants, que ce soit de l'école Inad, de Ouled Fayet ou encore de l'Institut des sciences de l'information et de la communication de Ben Aknoun et...des étudiants en protection civile. Tout ce beau monde a eu à apprécier et à commenter, pourquoi pas, ce film, lors du débat traditionnel qui suit généralement la projection. A noter que l'Onci compte organiser ce genre d'événement tous les lundis par mois, intercalé par une séance dédiée au théâtre. Présent au lancement de ce ciné-club, le directeur de la Radio nationale, Azzedine Mihoubi saisira cette occasion pour faire remarquer qu'il y a quelques années, notre hymne national a été élu meilleur hymne lors d'un concours s'étant déroulé en Belgique. Pour info, ce ciné-club a été mis sur pied grâce à Nadia Cherabi, productrice, qui soulignera le côté «éducatif et pédagogique» de ce ciné-club dont on souhaite le bienvenue dans le paysage cinématographique algérien. Avec ce dernier, on arrive au nombre de 3 uniquement dans la ville d'Alger, si l'on compte celui de l'Association Chrysalide et celui, plus récent, de l'Ecole des affaires.