Selon les syndicalistes, la nouvelle grille est loin de répondre aux exigences des travailleurs. Les syndicats autonomes de la Fonction publique appellent l'ensemble des fonctionnaires, tous secteurs et tous corps confondus, à participer massivement au mouvement de grève unifié décidé pour les journées de demain et de lundi. S'exprimant hier au cours d'une conférence de presse tenue au siège du Snte (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) à Alger, le secrétaire général de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (Cnsafp) Lyès Merabet, a déclaré que «les augmentations contenues dans la nouvelle grille des salaires sont dérisoires». Et d'ajouter: «Ces augmentations ne correspondent pas aux exigences et aux aspirations des travailleurs du secteur». De ce fait, le syndicat «revendique la révision de la grille des salaires en prenant en compte nos propositions», a affirmé M.Lyès Merabet. Les syndicats autonomes, tout en décidant du maintien de la grève, appellent le gouvernement à «ouvrir le dialogue» avec les syndicats autonomes pour «trouver des solutions aux problèmes posés». Et Lyes Merabet de préciser: «Nous ne sommes ni des agitateurs, ni des perturbateurs» avant de souligner que «notre seul objectif est de défendre les droits des travailleurs et améliorer leurs conditions socio-professionnelles». Pour sa part, le Dr Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes (Snpssp) a souligné que cette nouvelle grille des salaires «n'a rien à voir avec le niveau d'instruction, ni même avec la compétence». De son côté, Meziane Meriane, porte-parole de la Cnsafp, interpelle les défenseurs de la nouvelle grille des salaires en les invitant à une table ronde télévisée. «Nous demandons à ces décideurs d'arrêter de tromper l'opinion publique», a-t-il martelé. Il a souligné, en outre, que «le point indiciaire n'est pas de 45DA, comme les pouvoirs publics veulent nous le faire croire, mais il est à un maximum de 35DA». Tout en soutenant la légitimité de leurs revendications, le délégué du Snpssp avertit «nous continuerons à nous battre jusqu'à ce que l'échelle des valeurs soit reconnue». Pour étayer ses menaces, la Cnsafp, qui regroupe à présent 12 syndicats, se rendra lundi, 2e jour de la grève, à la chefferie du gouvernement pour déposer ses doléances ainsi que ses propositions. Les mêmes revendications seront transmises à l'APN. Dans la même journée, une assemblée générale sera tenue au niveau du Cpmc (Centre Pierre et Marie Curie) au CHU Mustapha Bacha à 10h00. Cette réunion sera organisée par le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales ainsi que le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales. L'assemblée sera suivie d'un sit-in. Cette démarche vise à favoriser la reconnaissance des syndicats autonomes de la Fonction publique comme partenaire social ayant le statut de négociateur avec la chefferie du gouvernement. Les syndicats autonomes sont déterminés à aller jusqu'au bout pour la révision de la nouvelle grille des salaires, conformément aux aspirations des fonctionnaires en tenant compte du niveau de l'inflation. Ils réclament aussi l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire en le liant au dialogue demandé.