Le président de l'ASM Oran, Mohamed El Morro, a frôlé le pire lorsque des pseudosupporters du club oranais ont lancé contre lui des jets de pierre alors qu'il s'apprêtait à quitter la tribune officielle à l'issue du match que son équipe venait de perdre contre l'USM El Harrach. Une confusion totale s'en est suivie. Les policiers présents ont, sur le champ, entamé une vaste opération d'interpellations. A l'origine de ce regain de violence, à la fois surprenant et abusif, c'est bien sur l'échec, sur son propre terrain, du club de M'dina Djedida. Cette violence prend de l'ampleur à la moindre étincelle. Ainsi, le pire a été évité de justesse, vendredi, au Stade Habib-Bouakeul d'Oran. N'était l'intervention des notables de la ville et les vétérans du club oranais, présents ce jour-là, le stade aurait été transformé en un véritable théâtre de heurts. Des jets de pierre et autres dépassements ont ciblé, en premier lieu, Mohamed El Morro, le président du club de M'dina Djedida. Ce dernier n'a dû son salut qu'au fait d'avoir rapidement quitté la tribune d'honneur malgré l'insistance de ses collègues qui lui demandaient de rester. De leur côté, les joueurs de l'ASMO ont été qualifiés de tous les noms d'oiseaux. Le terrain a, en un laps de temps, changé de look. Il s'est transformé en un véritable dépotoir à ciel ouvert. Il était jonché de débris de tout genre. La police a peiné à contenir la foule déchaînée. Même les journalistes présents n'ont pas échappé à la colère des supporters en furie qui les accusaient de taire des vérités éclatantes. Les jets de pierre ont été déclenchés lorsque Bellat (USMH), a inscrit, à la 60', le troisième but qui signait le succès de son équipe et la défaite de l'ASMO. On sombra, alors, dans une confusion totale et la casse débuta. «De tels actes ne sont pas de la culture, ni l'oeuvre des vrais supporters de l'ASMO» a commenté El Morro. Et ce dernier d'ajouter: «Des pseudossupporters ont agi de la sorte dans le but de déstabiliser le club à l'heure où les subventions sont sur le point d'atterrir dans ses caisses». Le président de l'ASMO promet qu'il ira au bout de sa logique et qu'il tirera au clair cette affaire inédite, expliquant que «ces pseudosupporters ont été instrumentalisés». Selon lui, les manipulateurs sont connus par le commun des Oranais. Qui tire les dividendes? Qui sont ces cercles? Le président de l'ASMO se réserve le droit de dévoiler des noms tout en déclarant connaître les ennemis du club. Deux plaintes ont été déposées au niveau de la 14e Sûreté urbaine et au commissariat central. Selon El Morro, «c'est un antécédent très grave dans les annales du club». Taire cette affaire, serait assimilé à une complicité. Le ton est donc donné, à l'identification des fauteurs de troubles, dont plusieurs ont été, déjà, identifiés, nous a déclaré Mohamed El Morro. «Nous allons continuer à identifier nos détracteurs» a-t-il menacé.