En 2007, les revenus des impôts sont évalués à 946 milliards de dinars. L'Etat persiste et signe. La Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne sera pas revue à la baisse. L'Impôt sur le revenu global (IRG) ne sera pas supprimé. C'est ce qu'a tranché le directeur général des impôts. Interpellé par bon nombre de chefs d'entreprise pour revoir la TVA et l'IRG, Abderrahmane Raouya réitère que cette question ne figure pas dans la politique de l'Etat. «Nous sommes conscients de cette question et de tous les autres problèmes, mais nous n'envisageons, en aucun cas, de supprimer l'IRG ni de mettre en place une TVA commune à toutes les activités», a-t-il déclaré, hier, lors de la conférence-débat organisé par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) à l'hôtel Hilton. Et de préciser: «C'est un problème d'équité fiscale. Est-ce qu'il y a une possibilité de supprimer carrément un impôt? je dirai non. Il n'en est pas question.» A noter que les chefs d'entreprise demandent de rabaisser la TVA à 10% sur l'ensemble des activités commerciales au lieu de 17% actuellement. Concernant la TVA, il dira: «Elle participe à la plus grande part du budget de l'Etat. Elle est estimée à 400 milliards de dinars en 2007. C'est une très grande mesure au niveau des budgets de l'Etat. Il est, donc, difficile de la toucher.» En clair, la TVA contribue au renflouement des caisses de l'Etat à hauteur de 400 milliards de dinars. Même principe pour la TAP, Taxe sur l'activité professionnelle. M.Raouya est catégorique: «Toute suppression de taxes n'est pas envisageable.» Il justifie: «La TAP est la seule taxe qui ramène un plus aux revenus des collectivités locales. Son rendement est estimé à environ 100 milliards de dinars par commune. Il est difficile de la supprimer.» Concernant les recettes générales des impôts, le même orateur déclare, qu'en 2007, les revenus des impôts sont évalués à 946 milliards de dinars qui ont été rajoutés au budget de l'Etat. Par la même occasion, il a fait savoir que les conditions d'adhésion à la DGE (Direction des grandes entreprises), seront revues à la hausse. Il explique que l'actuel arsenal, élaboré en 2001, autorise chaque entreprise totalisant un chiffre d'affaires de 100 milliards de dinars à adhérer à la DGE, qui doit, selon ce responsable, englober entre 2000 et 3000 entreprises. A l'heure actuelle, le nombre d'entreprises affiliées à cet organisme est de 800. Ces entreprises activent au niveau des wilayas limitrophes de la capitale, à l'instar de Tizi Ouzou, Tipasa, Blida et Boumerdès. Interpellé en marge de cette conférence sur le nombre d'entreprises exerçant dans l'informel, le directeur général des Impôts s'est excusé: «Je ne peux avancer aucun chiffre.» Idem sur la question liée au montant du redressement des entreprises «non déclarées». «Franchement, je n'ai aucun chiffre en tête», s'est-il encore excusé.