Le nombre des détenus scolarisés et admis dans la formation professionnelle est en nette augmentation d'une année à une autre. Ce n'est pas par manque de prisonniers mais en raison de la vétusté que l'Algérie ferme ses prisons. «50 établissements pénitentiaires vont fermer leurs portes à la fin de l'année 2009», c'est ce qu'a indiqué hier, le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune en marge de la cérémonie de sortie des promotions de notaires et de huissiers de justice. «Certaines de ces prisons vont être démolies puisque les conditions d'incarcération ne répondent pas aux normes. La majorité de ces établissements datent de l'ère coloniale» a-t-il ajouté. Quelques établissements seront transformés en musées, comme la prison de Serkadji par exemple. M.Felioune a également évoqué la réalisation de 13 centres de rééducation, d'une capacité globale de 19.000 places. Ces nouvelles prisons seront bâties principalement dans les Hauts-Plateaux. Afin d'atténuer la tension enregistrée due à une surpopulation carcérale, le responsable du secteur a précisé qu'un programme d'urgence a été inscrit dans ce sens. Les chantiers de 10 prisons ont déjà été lancés, a-t-il précisé. En matière de réinsertion sociale aussi, le premier responsable des pénitenciers a signalé que le nombre des détenus scolarisés et admis dans la formation professionnelle est en nette augmentation d'une année à une autre. Cette année, l'augmentation a atteint 60% par rapport à 2006. La journée d'hier a été marquée par une cérémonie de sortie d'une promotion de 1000 notaires et 1000 huissiers de justice. Ils ont suivi une formation auprès des notaires et huissiers de justice en exercice. Avant la sortie de cette promotion, le nombre des notaires et des huissiers de justice en exercice était, rappelle-t-on, de près de 960 notaires et 890 huissiers de justice qui activent sur tout le territoire national. Pour le président de la Chambre nationale des notaires, Me Achi Hami Abdelhamid, l'événement est «grandiose, puisque le nombre d'auxiliaires de la justice a doublé». Les promotions sorties ont effectué un stage de neuf mois. La formation est basée sur deux aspects: la pratique se fait au niveau des bureaux avec des auxiliaires qui ont déjà de l'expérience, alors que pour le volet théorique, le ministère leur a assuré des conférences périodiques au sein des universités. Concernant l'exécution des décisions, M.Chérif Mohamed Ali, président de la Chambre nationale des huissiers de justice affirme qu'«elle a atteint 90%. Elle représentait, il y a quelques années, un taux de 62%. C'est la première au monde». Pour ce qui est de la formation continue, M.Chérif a fait état «d'un projet de création d'une Ecole nationale de formation des huissiers de justice aux procédures d'exécution civiles qui comptent, à elles seules, près de 400 articles». Cela en plus des contacts dans le domaine de l'assistance technique entre la Chambre algérienne des huissiers de justice et son homologue français. A cette occasion, le ministère a organisé un Colloque national destiné aux notaires et huissiers de justice sur «la déontologie des professions d'huissier de justice et de notaire», avec la participation d'huissiers de justice français, de magistrats et de cadres du ministère de la Justice. Dans son allocution, M.Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux estime que «les réformes entamées depuis 8 ans seront poursuivies à travers l'adaptation et la révision du dispositif législatif dont l'objectif final est d'élever la qualité du service public de la justice aux standards modernes et au niveau des aspirations du citoyen». Cet axe «prioritaire» pour M.Belaïz, s'acheminera vers le renforcement des dispositifs légaux de protection et de promotion des droits de l'homme.