«Je n'accepterais jamais qu'on accorde des délais de 15 jours, d'un ou de deux mois...pour en finir avec un échec», a précisé le président de l'Arpt. S'il y a bien en Algérie un marché en ébullition, c'est bien celui de la téléphonie mobile. Les puces non identifiées ont constitué, ces dernières semaines, le sujet sur lequel se sont focalisés les spécialistes. L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) sommera-t-elle les opérateurs de procéder à la désactivation des numéros de téléphone non identifiés à partir du 30 avril? Etant l'invité de l'émission Fi El Ouadjiha, de la Chaîne I de la Radio nationale, Mohamed Belfodil, président de l'Arpt a porté toute la lumière sur cette question. «Il n'y a aucun problème qui peut nous obliger à accorder des prolongements pour les opérateurs de la téléphonie mobile.» Laconique mais précis, M.Belfodil ferme toutes les brèches pouvant mener à une mauvaise interprétation de ses propos. Ce qui importe le plus aux yeux de l'invité de la Radio nationale, c'est la réussite finale de l'opération. «Je n'accepterais jamais qu'on accorde des délais de 15 jours, d'un ou de deux mois...pour en finir avec un échec.» Ainsi, il met la pression sur les différents opérateurs afin que soient éradiquées toutes les puces illicites. Un défi qui, en dépit de toutes les difficultés, demeure, selon lui, réalisable. Pourquoi avons-nous atteint ce stade avancé en dépit de l'éveil quotidien des différents opérateurs? Sans tarder, M.Belfodil a répondu: «On ne peut pas mettre derrière chaque client, un policier». Comment juge-t-il l'avancement de cette démarche? A cette question, le président de l'Arpt n'a pas tourné autour du pot pour dire: «L'opération est dynamique.» Intervenant au cours de cette émission radiophonique, Ramdane Djazaïri, directeur des relations publiques de Nedjma, a appelé l'Arpt à accorder à l'opérateur qu'il représente un délai de deux mois pour réussir à bien sa mission. En répondant par l'affirmative, M.Belfodil a réitéré son attachement au parachèvement avec succès de l'identification des puces. Dans son intervention, le représentant de Nedjma a précisé que le nombre de puces non identifiées relevant de cet opérateur est inférieur à 10% du total des clients. Et de poursuivre que les différents espaces des opérateurs dont dispose Nedjma, traitent 10 000 dossiers chaque jour. Plus explicite, M.Djazaïri a précisé, lors de son intervention, que «50% des puces illicites ont vu leur cas réglé à ce jour.» Dans une autre optique, ce directeur a dénoncé la baisse des tarifs de communication de «certains opérateurs», sans pour autant les nommer. Ainsi, il appelle à une concurrence loyale. Allant plus loin dans ce contexte, M.Djazaïri a précisé que des décisions ont été prises à l'encontre d'un autre opérateur, «sans que celles-ci ne soient appliquées.» Lui répondant, le président de l'Arpt a souligné que chaque opérateur a sa propre stratégie quotidienne. Donc, a-t-il poursuivi, la réduction des prix ne constitue pas une entrave pour se rapprocher du client. Apostrophé sur la faible couverture du réseau de certaines régions éloignées, M.Belfodil a répondu: «La couverture existe comme le stipule la loi et le cahier des charges». Le représentant de Nedjma a, quant à lui, nié en bloc les faiblesses portées à cet opérateur. «On est parmi les meilleurs. Les études annuelles de l'Arpt le confirment». Interrogé sur l'avenir du téléphone fixe en Algérie, M.Belfodil a résumé ses mots en disant qu'«il sera meilleur».