Les citoyens de la commune de Boudjima sont en colère contre les élus locaux qui prévoient la création d'une décharge intercommunale sur leurs terres. En effet, les comités représentant les villages ont été, à plusieurs reprises, invités par le président de l'APC à assister à des réunions pour leur proposer le projet. Au départ, les responsables des communes de Ouaguenoun, Aït Aïssa Mimoun, Tigzirt et Makouda sont tombés d'accord pour choisir la commune de Boudjima. Le choix a été fait avant la tenue des précédentes élections locales. Face à la colère qu'avait provoquée cette initiative, les prétendants au fauteuil de maire ont promis aux citoyens le gel du projet. Mais, quelque temps après, les travaux ont repris et la grogne a commencé. Plusieurs réunions regroupant le président de l'Assemblée de Boudjima et les responsables des comités de village ont fini en queue de poisson. Jusqu'à présent, tous les arguments développés par les responsables locaux n'ont pas réussi à faire changer de position les citoyens qui opposent un refus catégorique. Toutefois, certains comités de villages ont promis aux initiateurs d'user de leur influence dans leurs localités afin de parvenir à un accord. A présent, le projet reste en suspens. Les autorités communales, pour se laver de tout soupçon, justifient leur attachement à ce projet par sa capacité à créer des postes d'emploi. Les citoyens, de leur côté, ont, à moult occasions, bloqué la route aux véhicules qui s'y rendent pour jeter leurs ordures. Certains citoyens prévoient de lancer une pétition pour alerter les responsables sur les nuisances qui pourraient découler de l'installation de cette décharge sur leur commune jusque-là préservée de toute pollution. En l'état actuel des choses, les arguments des responsables locaux de Boudjima, n'ont pas convaincu. Le seul argument qui reste à présent est celui d'endosser la responsabilité de cette décision au premier magistrat de la wilaya.