Ses oeuvres transposent souvent celles de son maître de toujours. Porteur de l'idée de réincarnation et de renaissance. Si vous voulez retrouver l'esprit de Hadj Hachemi Guerrouabi, venez découvrir sur scène l'époustouflant Rachid Khali. Cet artiste est aussi le plus modeste et le plus ambitieux. Car il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Surtout après la sortie de son premier album intitulé Chabka, un succès qui l'a agréablement surpris auprès du public. D'ailleurs, il a occupé la première place durant des semaines au hit parade de la radio El Bahdja, ainsi que pendant les tournées qui entrent dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», et autres qu'il a effectuées à travers le territoire national. C'est très encourageant dans la mesure où cela va l'aider à l'avenir. Rachid Khali, de son vrai nom Rachid Kraïmèche, est né en 1966 à la Casbah. Un quartier d'Alger. Il a débuté sa carrière artistique en 1971 à l'école de musique andalouse, qu'il a quittée en 1986. Rachid appartient à la génération de l'Indépendance désireuse, à la fois de promouvoir la musique chaâbie et de suivre les traces de ses aînés, après une solide formation classique de base. En se frottant aux grands noms du milieu artistique, influencé par les chansons des deux maîtres, Hadj El Hachemi Guerrouabi et Hadj M'hamed El Anka, il a réussi à peaufiner ses différents talents grâce à ses capacités d'assimilation et à ses dons multiples. Il a participé à de nombreux concerts à l'échelle nationale et internationale. Sa première prestation eut lieu en 1983 à Paris, ensuite, en Allemagne, au Portugal, aux Etats-Unis, en Italie, et en Russie...Ses oeuvres transposent souvent celles de son maître de toujours. Porteur de l'idée de réincarnation et de renaissance, dans les soirées, comme il le faisait dans ses concerts avec d'autres compositeurs. Chabka est une chanson en hommage à son idole Hadj El Hachemi Guerrouabi. Cet album est composé de sept titres, avec de beaux textes de notre intarissable patrimoine culturel, avec un mode musical lié à une sorte de nostalgie et de tristesse, mais associé à un ensemble d'expressions plus complexes qui varient considérablement selon la couleur, l'ambiance ou l'état d'esprit. En soutenant ces artistes qui émergent, cela permet à cette nouvelle génération d'accéder à des scènes prestigieuses. Une opportunité de plus pour aller à la rencontre de leur public et faire rayonner leur talent. A propos de ce patrimoine culturel de grande renommée, qui a sa place, ses figures illustres et son public, comme tous les artistes de sa trempe, Rachid Khali nous explique qu'«il n'y a pas lieu de le faire revivre mais plutôt le faire apprécier, encore et toujours, aux fidèles et à ceux qui ne le connaissent pas. C'est très important et c'est formidable quand on y arrive; certains artistes l'ont fait avec mérite». Souhaitant, avant tout, «attirer l'attention de nos jeunes sur cet héritage qui peut être écouté comme tout autre genre musical et qu'ils s'y intéressent de très près». D'ailleurs, il n'est pas resté les bras croisés: «Les choses sérieuses commencent», disait-il. Ajoutant que «c'est pas facile d'assumer une telle responsabilité». Pour preuve, il prépare une surprise pour ses fans. Un répertoire finement équilibré, un régal de chants populaires qui sont un surproduit algérien. Un très beau récital en perspective et une occasion, encore une fois, de renouer avec un patrimoine musical à la richesse et à la saveur irrésistibles. A ne pas rater absolument.