Photo : Sahel Par Faouzia Ababsa C'est sous la présidence d'un Belkhadem confiant et sûr de lui que s'est ouverte hier à l'hôtel Aurassi la session ordinaire de l'instance exécutive du FLN. Un secrétaire général du FLN qui n'a pas été avare en qualificatifs politiques à l'adresse des détracteurs du parti qu'ils soient de l'intérieur ou étrangers à l'ex-parti unique. «L'ère de la crise et des désaccords est révolue. La page est définitivement tournée», a-t-il déclaré non sans préciser à l'endroit des ennemis de ce parti que ceux qui se nourrissaient de ces désaccords «devraient chercher d'autres formes de diversion». Les allusions au RND, au PT et au RCD étaient plus que flagrantes dans l'intervention de Abdelaziz Belkhadem qui a eu à y revenir dans la séance à huis clos. Car, faut-il le rappeler, le parti présidé par l'ex-chef de gouvernement a essuyé des critiques virulentes de la part de Louisa Hanoune qui lui reprochait le recel des députés ayant rejoint le FLN. Le secrétaire général de l'instance exécutive n'a eu de cesse de marteler que sa formation politique était une force unie et unificatrice, mais, pour qu'elle le reste, il faudrait que les militants y mettent le paquet. «J'ai déjà dit que notre mission n'était pas facile. Il faut garder notre place de leader de la classe politique». Et pour cause ! Le FLN a enregistré un certain recul lors des dernières échéances dans beaucoup de wilayas. L'indiscipline, le non-respect des instructions de la direction du parti ont eu pour conséquences que beaucoup de ceux qui se sont portés candidats sur les listes d'autres partis ou des indépendants sont des militants du FLN n'ayant pas été retenus sur sa liste ou que le choix de la direction ne leur convenait pas ou encore parce qu'ils ont voulu privilégier leur ego sur les intérêts du parti, peut-on lire dans le rapport d'activité présenté par Abdelaziz Belkhadem, illustré par un tableau reproduisant les résultats obtenus lors des élections, avec le recul dans le nombre de sièges en question. «Nous devons agir pour préserver les intérêts de l'Algérie, notamment en cette période de crise qui peut durer et où la situation risque de devenir critique pour nous. Nous allons vers une politique de réduction des dépenses de manière drastique. Une politique d'austérité dans la gestion des deniers publics», ajoute-t-il. Il n'a pas caché sa fierté du fait que le président de la République se soit largement inspiré du document présenté par le FLN dans une partie des derniers amendements de la Constitution. Abordant le volet organique, il dira que beaucoup d'étapes ont été franchies depuis le 8ème congrès. «D'aucuns devront se rappeler ce qu'était le parti après ce congrès», indiquera-t-il en faisant allusion à toutes les secousses ayant failli entamer l'existence même du FLN. Le patron de l'ex-parti unique a exhorté l'assistance à la mobilisation immédiate pour préparer la présidentielle. Hanté, tout comme l'ensemble de la classe politique par l'abstention, il dira qu'il faudrait arriver au plus fort taux de participation. Aussi, la restructuration des instances devra se poursuivre ainsi que la campagne d'adhésion. Un travail titanesque attend donc ce parti qui n'est plus en convalescence. Car ceux qui pensent encore qu'il est dans cette situation «font de la politique du guetter l'autre», a affirmé M. Belkhadem. «Il faut défendre notre candidat à travers une campagne électorale dans laquelle il faudra expliquer ce qu'était l'Algérie en 1999 et ce qu'elle est devenue en 2008. Il faut rappeler toutes les réalisations durant ces dix années», dira-t-il encore, comme pour redonner confiance aux cadres et militants qui devraient justement avoir force arguments pour convaincre les électeurs à travers le bilan du président de la République, lequel, faut-il le rappeler, n'a pas encore annoncé sa candidature. Enfin, le secrétaire général du FLN a annoncé la mise en place de trois ateliers qui présenteront des propositions dans le cadre des instances élues, notamment l'APN, pour l'élaboration des codes communal et de wilaya, la loi électorale et la politique générale. Cela après l'élection présidentielle.