Oran produit quotidiennement quelque 1200 tonnes de déchets ménagers, et la collecte n'est souvent pas menée à bon terme. La collecte des déchets ménagers pose un sérieux problème. La ville est loin d'être propre. Plusieurs maladies, liées à la dégradation de l'environnement selon les spécialistes, font de plus en plus des ravages parmi les populations. Une personne sur cinq souffre de problèmes respiratoires. Les allergies respiratoires affectent plus de 15% de la population en Algérie. Oran, à l'instar des grandes villes ou celles situées à proximités du littoral ou aux alentours des zones industrielles et décharges publiques, est polluée. Malgré le déploiement des agents cantonniers et éboueurs, le cadre environnemental n'est pas totalement pris en charge. Les imperfections se conjuguent au quotidien. Elle n'est plus cette carte postale aux couleurs chatoyantes tant vantée. El Bahia est laissée en jachère. Une étude, réalisée en 2006 par l'université d'Oran, fait ressortir que l'asthme, le cancer, les allergies, ont subitement pris des ascensions fulgurantes. Le défaut flagrant de collecte des déchets ménagers est y pour beaucoup. Oran produit quelque 1 200 tonnes de déchets ménagers quotidiennement. Et la collecte n'est souvent pas menée à bon terme. Un véritable casse-tête des responsables locaux, reconnaissent-ils, publiquement, et à plusieurs occasions. L'étude réalisée en 2006 fait également mention d'un taux de 40% de déchets produits ne sont pas collectés. Ce qui laisse libre court à la prolifération des rongeurs et, par voie de conséquence, à des maladies que l'on croyait éradiquées à jamais. A défaut de moyens adéquats, s'ajoute l'incivisme des citoyens. Plusieurs cités se transforment, au quotidien, en dépotoirs à ciel ouvert. La ville succombe sous des tonnes d'ordures. La ville du saint Sidi El Houari, continue de subir les aléas de la nature et donne une image hideuse. Plusieurs bâtiments effondrés sont transformés en dépotoirs. La situation s'aggrave au moindre changement climatique, notamment par temps de pluie et de vent. Selon les responsables locaux, l'on tend à dire que la situation est maîtrisée et la mission de nettoiement ne connaît aucune faille. Mais les critiques des habitants sont acerbes et véhémentes. L'APC d'Oran ne dispose pas de moyens matériels suffisants. Des tonnes de rebuts s'entassent quotidiennement au niveau de plusieurs quartiers. Certes, le parc communal n'est doté que de 36 bennes-tasseuses et les 400 balayeurs activant au sein des communes ne peuvent, à eux seuls, se charger de la collecte des 1200 tonnes de déchets ménagers quotidiennement, mais ceci n'explique pas cela.