Il s'agit d'un choix stratégique adopté par le gouvernement. Catégorique. Le président-directeur général du groupe Sonelgaz rassure. Les prix de l'électricité resteront inchangés. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Nourredine Bouterfa président du groupe Sonelgaz affirme: «Aucune augmentation n'est à l'ordre du jour», du moins durant l'année en cours. «Tant que Sonelgaz restera équilibrée financièrement, aucune augmentation ne sera envisagée pour le moment» a ajouté le patron de Sonelgaz, précisant qu'à partir de 2010, Sonelgaz analysera les perspectives pour maintenir cet équilibre financier ou opter pour une augmentation des prix de l'électricité. Les besoins financiers de Sonelgaz sont estimés à 1400 milliards de dinars d'ici 2012. Aussi pour amortir ces charges finacières «nous aurons le choix entre une augmentation du capital et le recours à d'autres mécanismes pour ne pas aller vers une augmentation des tarifs. Mais je dois affirmer que tout cela est du ressort de l'Etat qui est l'unique propriétaire de Sonelgaz» a encore ajouté M.Bouterfa. «Une partie des dépenses est assurée par nos clients à travers leur raccordement et une autre partie concerne directement l'Etat qui va soutenir les programmes publics, notamment l'électrification rurale et la distribution du gaz qu'il finance à 75%. Sur le reste, Sonelgaz devra s'endetter par les emprunts obligataires ou des emprunts bancaires», a souligné le président-directeur général de Sonelgaz qui a annoncé que cette opération de l'emprunt obligataire sera lancée en juin. Sonelgaz compte emprunter du grand public environ 25 milliards de dinars. La non-augmentation du prix de l'électricité va certainement tranquilliser les ménages malmenés par la cherté de la vie. Il va de soi que le gouvernement reporte cette augmentation qui n'est pas la bienvenue. C'est donc pour assurer une certaine stabilité sociale que les pouvoirs publics ont, d'ailleurs, opté pour la solution des subventions. A ce sujet, il convient de rappeler la déclaration du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, affirmant que «si le citoyens est incapable de payer, alors ce sera à l'Etat de le faire». Même si l'énergie électrique n'est pas directement subventionnée, l'Etat lui a trouvé la parade, puisque les banques publiques comme la BNA et le CPA s'impliquent désormais dans le financement des grands projets. Les montants de ces récents financements se chiffrent à des centaines de milliards de dinars. «(...) C'est la première fois que les banques algériennes souscrivent à un tel accompagnement pour des montants aussi élevés sous la forme de financements sans recours» a déclaré M.Bouterfa, avant-hier, lors de la signature du package contractuel relatif aux projets de production d'électricité, entre les sociétés «Sharikat Kahraba» Koudiet Eddraouch (SKD) et «Sharikat Kahraba» Terga (SKT) et les banques à savoir, la Banque nationale d'Algérie (BNA) et le Crédit populaire d'Algérie (CPA).