Les investissements affectés à la production de l'énergie électrique atteindront quelque 3 000 milliards de dinars à l'horizon 2019. C'est ce qu'a annoncé hier sur les ondes de la radio, Noureddine Bouterfa, président directeur général du groupe Sonelgaz. Celui-ci a ajouté que près de la moitié de ce montant, soit 1 200 milliards de dinars, seront investis dans l'intervalle 2015-2016, soulignant que l'accroissement de la production est l'objectif essentiel de l'entreprise qui doit assurer la couverture des besoins croissants de la population en énergie. Noureddine Bouterfa a par ailleurs parlé de l'exportation de l'électricité vers l'Espagne, un projet en cours. Il a expliqué que Sonelgaz veut exporter mais à un prix «compétitif» en référence au prix du gaz. Et de relever que l'entreprise dont il est responsable ne veut pas exporter pour exporter mais pour gagner de l'argent. Il a également évoqué, dans le même chapitre, l'interconnexion avec le Maroc, un réseau en devenir, et qui représente pour Sonelgaz une «opportunité potentielle» de développer les exportations dans le domaine de l'énergie électrique. Il y a probablement «des opportunités avec le Maroc» pour exporter une partie de notre production, a-t-il ainsi dit, mentionnant au passage qu'il existe un potentiel de 400 mégawatts au moins jusqu'à 2012. Pour le PDG de Sonelgaz, l'objectif à ce sujet est de dégager un «bon accord économique» sur la base d'un «prix satisfaisant». Le renouvelable a aussi occupé une bonne place dans l'intervention du PDG de Sonelgaz à la radio. Bouterfa a rappelé que Sonelgaz travaille actuellement pour la promotion de l'énergie solaire en Algérie en développant la production des panneaux photovoltaïques destinés à la construction de petites centrales électriques et également au grand public. Il dira à ce propos : «Nous travaillons pour favoriser le solaire» en Algérie et nous anticipons en intégrant la production nationale dans la production des équipements solaires. Autre point dans le propos de Nourreddine Bouterfa, l'effacement de la dette de l'entreprise, estimée à 300 milliards de dinars. C'est, a-t-il avancé, un dossier qui se trouve au niveau des services compétents. Le PDG de Sonelgaz a en outre évoqué les retards enregistrés dans les paiements des redevances qui coûtent à l'entreprise en intérêts bancaires quelque 1,5 milliard de dinars par an, constituant une autre source de perte pour le groupe. Y. S.