Le volume horaire des programmes de formation sera doublé de 15 à 30 heures et l'intervalle entre deux examens sera prolongé de 15 à 30 jours. Le contrôle routier sera particulièrement renforcé à travers différentes mesures. Parmi celles-ci figure la révision du système de formation des candidats au permis de conduire, toutes catégories confondues. Selon le sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports, un programme de formation concernant tous les types de permis de conduire est actuellement en cours d'élaboration. Nacer Tahar Messaoud ajoute que cette opération s'inscrit dans le cadre du perfectionnement de la formation dispensée par les auto-écoles à même de garantir une meilleure formation des futurs conducteurs dans le but de réduire les accidents de la route. La première étape du projet a consisté en la réalisation par le ministère de 15 centres d'examen à travers 15 wilayas du pays, notamment celles connaissant des taux importants d'accidents de la circulation. Le représentant du ministère des Transports a ajouté qu'il sera procédé à la révision des règles de l'examen, en doublant le volume horaire des programmes de formation de 15 à 30 heures et en prolongeant l'intervalle entre deux examens de 15 à 30 jours. Il est également exigé des auto-écoles d'introduire les manoeuvres pour tous les types de permis et de durcir les mesures d'obtention du permis de conduire. Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière, M.El Hachemi Boutalbi, a affirmé, pour sa part, que l'étude réalisée par le Centre en coordination avec le laboratoire de prévention relevant de l'université d'Alger, a démontré que le système de formation en Algérie «souffre des lacunes», ajoutant que des propositions pour y remédier sont en cours d'examen. L'autre mesure prise concerne la mise en place de radars. Pas moins de 400 nouveaux radars seront déployés à travers les différentes wilayas du pays en 2009. Les nouveaux appareils viennent s'ajouter aux 120 radars dont dispose actuellement le commandement général de la Gendarmerie nationale en vue d'atteindre, d'ici à 2009, l'objectif de 8 radars par unité, a déclaré le commandant Ali Bellouti, chargé de la sécurité routière au commandement général de la Gendarmerie nationale. Les radars sont à même d'assurer une plus grande sécurité routière et une meilleure maîtrise de la situation sécuritaire. Il faut souligner qu'en Algérie, la route est toujours aussi meurtrière malgré les mesures drastiques prises pour enrayer ce phénomène, notamment la révision du Code de la route. Le bilan des victimes des accidents de la circulation est accablant. Pas moins de 977 morts et 1381 blessés dans 8748 accidents enregistrés à travers le territoire national, selon les chiffres du Centre national de prévention et de sécurité routières. Ces chiffres reflètent l'ampleur des accidents de la circulation dans notre pays qui ont sensiblement augmenté, selon les responsables du Centre. Ainsi, la mise en place de ces radars permettra d'assurer une plus grande sécurité routière. «Le nombre de radars fonctionnant 24h/24h est insuffisant comparativement au parc automobile national qui dépasse 5 millions de véhicules actuellement», a ajouté le commandant Ali Bellouti.